Abdoul et Moussa ont pris la parole, lors du rassemblement du 10 janvier 2017, devant la préfecture de Nîmes pour témoigner aux noms des jeunes MNA et de Kantra.
Abdoul décrit notamment le parcours suivi par les jeunes pour arriver jusqu’à nous. Prison, violences, probablement la faim et la tristesse… Il témoigne :
Moussa s’est exprimé par la suite. Il partageait la chambre de Kantra, son témoignage est poignant. Il décrit avec précision le parcours de son camarade et toutes les difficultés qu’il a rencontrées, plus particulièrement dans le cadre de son projet d’insertion.
Et le reportage de ViaOccitanie :
Un dernier hommage au rythme de musique malienne.
Ce mercredi 10 janvier, une centaine de Gardois a rendu hommage à Kantra devant le préfecture de Nîmes. Qu’ils soient membres d’une associations ou simples citoyens, tous ont été touchés par l’histoire de ce jeune Malien. Dans les rangs, de nombreux migrants qui se reconnaissent dans l’histoire de Kantra. Après des discours poignants, une minute de silence a été observée. Main dans la main, en signe d’hommage et de solidarité.
Exclu de son foyer nîmois
Pour rappel, Kantra est un jeune malien arrivé sur le sol français en février 2016. Parrainé par une famille gardoise, l’adolescent vit en foyer à Nîmes dès le printemps 2017. À quelques jours de sa majorité, en novembre, Kantra apprend que son dossier pour intégrer un CAP Cuisine à Marguerittes (30) est refusé. Un refus administratif sachant qu’il était accepté par l’école et avait trouvé un patron. L’incompréhension fait vite place au désespoir. Quelques jours plus tard, il est exclu du foyer, réservé aux mineurs. Kantra “pète un plomb” et s’enfuit à Paris. Quelques jours avant les fêtes de Noël, Kantra s’est donné la mort en se jetant sous un train en région parisienne.