« Sans des structures comme les Restos du Cœur, il y aurait peut-être des émeutes de la faim », estime la chercheure Bénédicte Bonzi. Elle dénonce le développement d’un marché de la faim qui conforte le système agro-industriel.
La demande en aide alimentaire a triplé depuis dix ans. Il est difficile d’avoir des données précises sur le nombre exact de bénéficiaires, en raison notamment des doubles inscriptions – les banques alimentaires indiquent avoir accueilli 2,4 millions de personnes en 2022 contre 820 000 en 2011, sans compter les autres réseaux de distribution comme les Restos du cœur. Une chose est sûre : la proportion de personnes qui n’y ont pas recours et qui ne demandent rien est importante. Neuf millions de personnes vivent sous le seuil de pauvreté. Pour ces personnes-là, la nourriture est potentiellement une variable d’ajustement.
Catégorie : Société
Des associations demandent à l’ONU d’enquêter sur le traitement des migrants mineurs en France
Plusieurs associations ont annoncé, lundi 3 mai, avoir saisi le comité des droits de l’enfant des Nations unies pour réclamer une enquête sur le traitement des mineurs étrangers isolés en France, victimes, selon elles, de « violations graves et systématiques » de leurs droits.
La saisine, réalisée par le Conseil français des associations pour les droits de l’Enfant (Cofrade), a été jugée recevable, selon un communiqué d’Utopia 56, l’une des nombreuses associations qui soutient cette démarche.
Les associations réclament à ce comité de l’ONU l’ouverture d’une « enquête sur les violations commises par la France, État signataire de la Convention internationale des droits de l’enfant ». Parmi les adolescents étrangers qui arrivent chaque année en France, nombre d’entre eux sont victimes d’un « déni de minorité », selon elles.