
Drame à Nîmes

Association d’aide aux mineur·e·s non accompagné·e·s
La protection de l’enfance traverse une crise majeure et les réformes tardent à venir. Au lendemain de nouvelles élections législatives, qui bouleversent le paysage politique français, les responsables ministériels et leurs équipes se succèdent. Avec des conséquences majeures : des risques importants d’atteinte aux droits des enfants, des mois de perdus pour faire avancer la cause des enfants les plus vulnérables, des consultations et des projets de feuilles de route qui restent dans les cartons…
Face à cette incertitude, la CNAPE (Convention Nationale des Associations de Protection de l’Enfant) publie 14 mesures concrètes, directes, d’application immédiate, qui pourraient être prises sans relancer un énième cycle de concertation des acteurs.
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La liste des 14 mesures (PDF)
Des bénévoles de l’association Rosmerta et des jeunes migrants se sont installés sous des tentes, mardi soir, devant les locaux de l’aide sociale à l’enfance, boulevard Limbert à Avignon. Ils dénoncent la non prise en charge de huit jeunes réfugiés, reconnus mineurs par la justice.
Le préfet a demandé leur évacuation dans la soirée.
Plus d’infos (France Bleu Vaucluse)
Plus d’une centaine de jeunes étranger·e·s en attente de reconnaissance de leur minorité ont été expulsé·e·s le 23 février d’un squat occupé durant un an. Elles·ils errent depuis d’hébergement en hébergement. Six d’entre eux ont été placés en rétention administrative.
Une nouvelle illustration de la gestion erratique des mineur·e·s non accompagné·e·s (MNA) au sujet desquel·le·s les autorités françaises se renvoient la patate chaude, laissant ces jeunes, mineur·e·s ou pas, tributaires des seuls ressorts de solidarité militante et associative. Dans une tribune publiée le 28 février sur Mediacités Toulouse, en soutien aux jeunes du collectif AutonoMIE, une quarantaine d’associations et d’organisations politiques ont dénoncé un État qui ne cesserait de durcir « la chasse aux mineurs isolés ». Né il y a un peu moins de dix ans, AutonoMIE accompagne les jeunes migrant·e·s débarquant à Toulouse en tant que mineur·e·s isolé·e·s.
Le droit des étrangers régulièrement établis sur le territoire à ne pas subir de discriminations à raison de leur nationalité a été consacré par le Conseil constitutionnel et la Cour européenne des droits de l’Homme. En prévoyant, pour ces mêmes étrangers, de différer dans le temps l’accès à un certain nombre de prestations sociales, le texte élaboré par la Commission mixte paritaire (CMP) dans le cadre du débat parlementaire relatif au projet de loi immigration, remet en cause des droits fondamentaux et porte une atteinte grave aux principes d’égalité et de non-discrimination, socle de notre République.
Dans l’émission « Dimanche en politique » diffusée hier sur France 3 Occitanie, le journaliste Alexandre ROZGA recevait deux députés du Gard (Michel SALA -La France insoumise- et Pascale BORDES -RN-, Maryse GIANNACCINI, Vice-présidente du Conseil départemental du Gard ainsi que Marie-Claude TORDO, Co-présidente d’Ados sans Frontière.
Un débat plein d’enseignements et d’une grande richesse où la voix d’Ados sans Frontière s’est brillamment fait entendre… Merci Marie-Claude !
Voir l’émission (26 min)