Lancement de la plateforme de lutte contre les discriminations

La plateforme de lutte contre les discriminations sera officiellement lancée ce vendredi 12 février par le Président de la République.
Ce nouveau service de signalement et d’accompagnement sera assuré par des juristes du Défenseur des droits qui accompagneront et orienteront gratuitement les personnes qui pensent être victimes ou témoins de discriminations, quels qu’en soient le motif et le domaine.

Il sera accessible via :

  • Un numéro de téléphone à 4 chiffres : le 3928
  • Un site internet www.antidiscriminations.fr, doté d’un tchat disponible du lundi au vendredi (9h-18h)
  • Un accès spécifique pour les personnes sourdes et malentendantes

Ces outils permettront d’effectuer un premier niveau de prise en charge des victimes en leur offrant une écoute active et en leur permettant de comprendre leur situation, mais également en leur présentant les démarches possibles pour les rétablir dans leurs droits, en les orientant vers les délégués du Défenseur des droits et auprès des acteurs, des pouvoirs publics et des associations compétentes (le site internet proposera un recensement des acteurs associatifs et publics engagés dans la lutte contre les discriminations).

Jeunes majeurs étrangers, sortir de l’impasse

L’actualité a mis au grand jour la situation de jeunes étrangers présents depuis des années en France, arrivés soit mineurs isolés, soit avec leur famille, en cours d’études, d’apprentissage, accédant à l’emploi souvent dans des secteurs en pénurie de main-d’œuvre et soudain victimes de refus de séjour avec obligation de quitter le territoire (OQTF) dès lors qu’ils arrivent à leur majorité.

Nous nous réjouissons évidemment que plusieurs de ces jeunes aient trouvé une solution heureuse avec l’obtention d’un titre de séjour grâce à la solidarité que leur situation a suscitée.

Au-delà de ces cas emblématiques, les jeunes en détresse sont nombreux. Depuis des années, associations, enseignants, éducateurs, chefs d’entreprise, maîtres d’apprentissage, élus sonnent l’alarme et ne sont pas entendus. Nous sommes quotidiennement témoins d’un terrible gâchis humain et social : voir des jeunes être menacés d’expulsion, réduits à vivre dans la peur, l’errance et la clandestinité, alors que la France est devenue leur pays, celui de leurs liens, de leurs amitiés, de leurs amours, et qu’ils sont prêts à rendre à la société ce qu’elle a investi dans leur formation.

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Le premier centre d’hébergement d’urgence pour jeunes migrants isolés ouvre à Paris

Le premier centre d’hébergement d’urgence pour les jeunes migrants, qui attendent que la justice reconnaisse ou non leur statut de mineurs isolés étrangers, a été inauguré jeudi dans le 15e arrondissement. 

Le Monde avec AFP Publié aujourd’hui à 14h53  

Une « grande avancée » dans la prise en charge des « plus vulnérables ». Les autorités ont inauguré, jeudi 4 février, à Paris, le premier centre d’hébergement d’urgence pour les jeunes migrants, qui attendent que la justice reconnaisse ou non leur statut de mineurs isolés étrangers. Depuis le 20 décembre, vingt-quatre sont hébergés dans le centre inauguré officiellement jeudi dans le 15e arrondissement de Paris. L’ancien bâtiment de bureaux, qui peut accueillir quarante personnes, est mis à disposition par la Ville jusqu’à la mi-2022.

Le sort de ces jeunes, déterminés majeurs par les départements franciliens mais qui ont déposé des recours pour faire valoir leur minorité et obtenir une prise en charge par l’aide sociale à l’enfance (ASE), fait l’objet d’un bras de fer depuis des années entre Paris, l’Etat et les organisations non gouvernementales (ONG) qui les défendent.

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NÎMES Manifestation : les jeunes migrants dénoncent leur précarité

Une centaine de jeunes migrants a défilé depuis le parvis du palais de justice jusqu’à la préfecture du Gard à Nîmes pour dénoncer le régime des APS (Autorisations provisoires de séjour) de trois mois et des récépissés. Le cortège était accompagné des représentants de l’association pour la promotion des travailleurs immigrants (APTI), Ados sans frontières et du Réseau éducation sans frontières.

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SOLIDAIRES AVEC LES FAMILLES OCCUPANTES DES LOGEMENTS DE NÎMES

Le 18 janvier dernier, les familles occupant depuis septembre 2019 à Nîmes des logements abandonnés appartenant à la Sté ICF HABITAT ainsi que l’association locale du DAL (Droit au Logement) étaient convoquées devant la justice
Rappelons que ces familles – dont la plupart ont des enfants – ont trouvé là un moyen de fuir les dangers de la survie dans la rue ou dans des foyers. Cette situation de relogement a permis à chaque famille de scolariser ses enfants, parfois de trouver du travail, mais aussi de déposer des demandes récurrentes pour accéder à des logements sociaux ou pour obtenir des papiers. Ces familles n’aspirent qu’à vivre, étudier et travailler ici.

Rassemblement
LUNDI 8 FÉVRIER 2021 à 14 heures
Palais de Justice à Nîmes

Plus d’infos ici (PDF)

«Épidémie d’OQTF» en Lozère

(Obligation de Quitter le Territoire Français)

À Florac, sous-préfecture du département, un couple et sa petite fille de 2 ans d’Albanie, deux jeunes maliens (de trente deux ans et un à peine majeur) ont reçu comme réponse à leur demande de titre de séjour (le plus jeune attend toujours sa réponse et risque de recevoir une OQTF), après des attentes de plusieurs mois difficilement concevables en terme de charge administrative, “les remerciement de la République” pour leurs efforts depuis plusieurs années déjà (apprentissage de la langue française, travail régulier, contrat CDI de principe de plusieurs entreprises locales ou d’apprentissage, inscription de l’enfant à l’école élémentaire, etc.), à se conformer à leur Obligations de Quitter le Territoire Français. Avec confiscation de papiers d’identité par la préfecture pour l’un, obligation pour la famille de pointer quotidiennement à la gendarmerie, etc.

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