Auteur : Ados sans frontière

Guinée : les retournés

Parmi les migrants africains arrivés clandestinement en France, plus de la moitié viennent de Mamou, l’épicentre de l’émigration clandestine de la Guinée. Chaque année, plus de 10 000 jeunes partent de cette petite ville pour émigrer vers l’Europe. À peine la moitié d’entre eux arrive à destination, les autres rentrent chez eux, bon gré mal gré.
En Guinée, on les appelle « les retournés ». Hammady Cherif Bah, journaliste guinéen formé en France, est allé à leur rencontre, pour tenter de comprendre les raisons qui poussent autant d’hommes et de femmes sur les routes de l’exode. Les « retournés » racontent leur expérience douloureuse vécue en Algérie et en Libye. Après plusieurs mois d’esclavage, de sévices, parfois de viols, les migrants volontaires au retour, ruinés et traumatisés, retrouvent leur pays où un autre calvaire les attend : celui du rejet par leur famille et la société.

Arte reportage 2022 (vidéo, 25 min)

Jeunes migrants en quête d’école

À 13, 14 ou 15 ans, ils ont pris la route de l’exil. Les uns fuient des drames , d’autres portent sur leurs jeunes épaules tous les espoirs de leur famille. Quand ils ont quitté leur pays, Oumar, Hampélou, Zakaria, Alisina n’imaginaient pas tous les dangers qu’il leur faudrait affronter, ils cherchaient tout simplement un avenir.
Ils sont aujourd’hui 60 jeunes à fréquenter « L’École des sans-école » créée en janvier 2020 à Paris. Des jeunes en recours auprès d’un juge pour enfant pour faire reconnaître leur minorité et, le cas échéant, être pris en charge par l’Aide Sociale à l’enfance et scolarisé dans une école de secteur.

Écouter le podcast (58 min)

Ados sans Frontière interpelle les candidat·e·s aux législatives

AsF s’est adressé à une trentaine de candidat·e·s (Renaissance, Nupes, Les Républicains, Écologistes libres, les député·e·s sortant, …) des 6 circonscriptions du Gard pour leur demander de se positionner à propos de la situation actuelle particulièrement précaire des mineur·e·s non accompagné·e·s. Nous les avons interrogé·e·s notamment sur la position qu’elles·ils adopteraient à l’Assemblée nationale sur la question des mineur·s non accompagné·s au cas où elles·ils seraient élu·e·s
Seul·e·s 4 candidat·s ont répondu à notre courrier.
Nous publions ici leurs réponses.

Le courrier d’AsF (PDF)

La réponse de Sabine OROMI (NUPES-PC)
La réponse de Michel SALA (NUPES-LFI)
La réponse de Nicolas CADÈNE (NUPES-EELV)
La réponse de Jean-Claude MAURIN (Gauche républicaine)

Mineur·e·s isolé·e·s, mineur·e·s en danger…

La loi française exige la mise à l’abri inconditionnelle des mineur·e·s.
Elle n’est pas appliquée par le Conseil Départemental qui en est responsable.
Conséquence : depuis plusieurs mois, une vingtaine de mineur·e·s isolé·e·s restent à la rue chaque soir à Nîmes, en errance, en danger.
Nous demandons simplement que soit appliquée la Loi.

Manifestation le mercredi 8 juin 2022, à 11 heures
devant le Conseil Départemental, 3 rue Guillemette, à Nîmes

à l’occasion du dépôt par les associations, de la mise en demeure de la Présidente du Conseil Départemental pour application de la Loi.

RESF / LDH / ASF / APTI / CIMADE / DEI /
Africa Liberté / Amnesty International Nîmes / Continuons ensemble / Réfugiés Bienvenus / Trampoline.

Plus d’infos (PDF)

Un campement place de la Bastille pour alerter sur le sort des mineur·e·s isolé·e·s

L’association ” Utopia 56 Paris ” a installé samedi, place de la Bastille, à Paris, un campement destiné à une trentaine de mineur·e·s isolé·e·s afin d’alerter sur la situation de ces jeunes migrant·e·s à la rue, a constaté une journaliste.
Des tentes individuelles s’alignaient à côté d’un barnum, une installation qui devrait rester en place « pour une durée illimitée », selon un communiqué de l’association d’aide aux migrants Utopia 56. « L’objectif, c’est de demander la création de structures d’accompagnement et d’hébergement pour les mineur·e·s isolé·e·s », a expliqué Pierre Mathurin, coordinateur d’Utopia 56 Paris.

Plus d’infos

Les «carences» de l’État

C’est un cri d’alarme.
Dans une tribune, publiée ce vendredi, une soixantaine d’associations (dont la Cimade, Médecins du monde et Ados sans Frontière) coordonnées par la Ligue des droits de l’homme ont appelé les autorités françaises à mieux «protéger» les mineur·e·s isolé·e·s présent·e·s sur le territoire.
À quelques semaines des élections législatives, elles dénoncent les remises à la rue régulières de mineur·e·s étranger·ère·s ces dernières années et appellent les candidat·e·s à s’engager.

De quoi s’agit-il ?
Lorsqu’un·e mineur·e étranger·ère arrive sur le territoire français, il·elle doit se déclarer auprès de l’Aide sociale à l’enfance (ASE). Il incombe ensuite au département concerné de réaliser une évaluation, afin de déterminer si la personne est réellement mineure. En 2017, selon un rapport sénatorial portant sur l’année précédente, le taux de refus à l’issue de cet entretien avoisinait les 50 % (de 20 à 80 % selon les départements). « Aujourd’hui, on constate que ce taux de refus est plutôt autour des 70 % sur le plan national, avec un basculement à partir de 2017 », estime Paul Garrigues, co-animateur du groupe travail sur les questions du droit des étranger·ère·s à la Ligue des droits de l’homme.

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