Il suscitait des remous depuis son annonce il y a près d’un an. Le projet de loi portant sur l’asile et l’immigration, porté par le ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin, devait arriver en séance publique au Sénat (après avoir été présenté en commission) mardi 28 mars. Son examen a d’abord été repoussé, dans le contexte de la mobilisation contre la réforme des retraites et des violences policières ; avant qu’Emmanuel Macron, lors de son allocution aux JT de 13 heures de France 2 et de TF1 le 22 mars, n’annonce son report et son découpage « en plusieurs textes ».
« Ce n’est pas le moment aujourd’hui de mettre sur la table des textes inflammatoires », a déclaré le chef de l’État, tout en précisant qu’il ne comptait pas enterrer le projet de loi pour autant, s’agissant d’un « grand sujet d’inquiétudes, d’interrogations, d’inconfort pour les Français ». Dans le Journal du dimanche du 2 avril, le ministre de l’intérieur a réaffirmé le souhait que ce texte revienne à l’ordre du jour du Parlement le plus vite possible, vantant des mesures « indispensables » et « très populaires », ainsi qu’une politique ferme contre l’immigration irrégulière.
Catégorie : Politique
Immigration : les demandes d’asile et les expulsions en hausse
L’exercice était attendu, à moins d’une semaine de la présentation du projet de loi immigration en Conseil des ministres mercredi prochain. Le ministère de l’Intérieur a dévoilé ce jeudi les statistiques provisoires pour l’année 2022 concernant notamment les demandes d’asile, les expulsions et l’attribution des visas.
Une année marquée par la guerre en Ukraine, et où les demandes d’asile sont revenues à leur niveau d’avant-Covid.
“Les droits de l’enfant ne se discutent pas”, une tribune signée par une soixantaine de députés NUPES
Près de soixante député·e·s Nupes, parmi lesquel·le·s Danièle Obono, Louis Boyard, Mathilde Panot, Sandra Regol, Sandrine Rousseau et Aurélien Taché, dénoncent, dans une tribune au « Monde », la « carence des institutions » à l’égard des mineur·e·s étranger·ère·s isolé·e·s, abandonné·e·s à la rue. Ils·elles demandent notamment que la « présomption de minorité » soit inscrite explicitement dans la loi.
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Grégoire de Fournas, un député RN obsédé par les migrants
L’élu de Gironde, suspendu de l’Assemblée nationale pour un propos xénophobe, s’est fait connaître dans le Médoc pour son travail militant mais aussi pour son sens de l’invective et son intolérance. Son ancien binôme au RN le juge « autoritaire et sexiste ».
Fin septembre, Grégoire de Fournas s’est absenté quelques jours de l’Assemblée nationale pour superviser les vendanges, dans son domaine familial du Médoc. Ce n’était pas prévu, mais dès à présent, il peut redescendre pour tailler les vignes : le député Rassemblement national (RN) a été suspendu quinze jours de l’Assemblée nationale, au lendemain de sa sortie xénophobe – « Qu’il retourne en Afrique ! » – prononcée dans l’Hémicycle.
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Ados sans Frontière interpelle les candidat·e·s aux législatives
AsF s’est adressé à une trentaine de candidat·e·s (Renaissance, Nupes, Les Républicains, Écologistes libres, les député·e·s sortant, …) des 6 circonscriptions du Gard pour leur demander de se positionner à propos de la situation actuelle particulièrement précaire des mineur·e·s non accompagné·e·s. Nous les avons interrogé·e·s notamment sur la position qu’elles·ils adopteraient à l’Assemblée nationale sur la question des mineur·s non accompagné·s au cas où elles·ils seraient élu·e·s
Seul·e·s 4 candidat·s ont répondu à notre courrier.
Nous publions ici leurs réponses.
Le courrier d’AsF (PDF)
La réponse de Sabine OROMI (NUPES-PC)
La réponse de Michel SALA (NUPES-LFI)
La réponse de Nicolas CADÈNE (NUPES-EELV)
La réponse de Jean-Claude MAURIN (Gauche républicaine)
Migrations : le manque de solidarité délétère de l’UE
Dans un rapport publié mardi, l’Institut Jacques Delors regrette le déficit de «dynamique politique» de l’Union européenne sur les migrations et l’asile, et demande de l’ambition à Emmanuel Macron qui prendra les rennes de l’UE en janvier.
Impasse à Lesbos, tensions à la frontière Pologne-Bélarus, naufrage au large de Calais… L’actualité tragique aux frontières de l’Europe rappelle – faute de consensus entre les États-membres – les manquements des politiques européennes en matière de migrations. Surtout lorsqu’il s’agit de les traiter sous l’angle de la solidarité. Pourtant, au total, plus de 50 000 personnes auraient trouvé la mort aux frontières de l’Europe depuis 1993.