Des centaines de jeunes migrants qui avaient mis leur tente devant le Conseil d’État évacués dans la nuit

Les forces de l’ordre ont mis fin dans la nuit de mardi à mercredi 21 juin à l’occupation de la place du Palais Royal dans le centre de Paris par 450 migrants et des militants associatifs qui réclamaient une mise à l’abri.
Dans une ambiance tendue, les forces de l’ordre ont démonté les tentes de migrants qui réclament une mise à l’abri.
Ces centaines de jeunes migrants, qui occupaient une école désaffectée dans le 16e arrondissement de Paris depuis maintenant 77 jours, s’étaient installés aux alentours de 20h sur cette place en face du Conseil d’État. Sous des centaines de tentes rouges, vertes et bleues, ils réclamaient une mise à l’abri de la part de l’État.

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Détermination de l’âge des mineurs isolés étrangers

La procédure de détermination de l’âge des mineurs isolés étrangers doit être en conformité avec la Convention internationale des droits de l’enfant

Plus d’une vingtaine de responsables d’importantes ONG, dont la Cimade, l’Unicef France et Médecins du monde, interpellent, dans une tribune au « Monde », la première ministre,Élisabeth Borne, sur le non-respect persistant, par la France, des dispositions de la Convention des droits de l’enfant, en dépit d’une décision du comité chargé de surveiller sa mise en œuvre.

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Pique-nique du CCARU !

Le Comité Citoyen pour l’Accueil des Réfugiés en Uzège vous invite à venir partager quelques plats africains
Dimanche 25 juin 2023 à partir de midi
dans la Vallée de l’Eure

Ce sera l’occasion d’un échange convivial entre jeunes étrangers et réfugiés installés dans l’Uzège, et les bénévoles, parrains et marraines, élus, artisans, enseignants, éducateurs, tous ceux qui voudront se joindre à nous.

Venez nombreux !

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Non à la suppression de l’Aide Médicale d’État !

Le projet de loi immigration va être débattu et soumis au vote prochainement. Des propositions bien évidemment discriminatoires, stigmatisantes vis-à -vis des étranger·es y sont présentes.
Parmi celles ci, dans le domaine de la santé, a été adopté un amendement sur la suppression de l’Aide médicale d’État (AME), une nouvelle fois attaquée, amendement n° 304 porté par la sénatrice LR Françoise Dumont.
Voici ce qu’il contient : « remplacer l’AME par l’AMU (aide médicale d’urgence) centrée sur la prise en charge des situations les plus graves et sous réserve du paiement d’un droit de timbre ».
L’AME, contrairement à ce que certaines personnes souhaitent nous faire croire, ne couvre pas tout à 100% et n’est pas si simple d’en bénéficier.
Elle est possible pour les personnes en situation irrégulière résidant en France depuis plus de trois mois, et gagnant moins de 9 719 euros par an (pour une personne seule).
Elle exclut : les actes techniques, examens, médicaments et produits nécessaires à la réalisation d’une aide médicale à la procréation, les médicaments à service médical rendu faible remboursé à 15 %, les cures thermales, les frais d’hébergement et de traitement des enfants ou adolescent·es handicapé·es. De plus, certains soins ne seront remboursés qu’au bout d’un délai de 9 mois après l’admission à l’AME pour tout nouveau bénéficiaire ou pour celui ou celle qui n’a pas bénéficié de l’AME depuis plus d’un an. C’est le cas des prothèses de genou, d’épaule par exemple.
La raison évoquée par les défenseur-es de cet amendement ? Que cela permettrait de faire des économies (comme si le secteur de la santé devait être rentable…) Or, une enquête de l’IRDES publiée en 2019 affirme que les dépenses d’Aide médicale de l’État représentent environ 0,5 % des dépenses publiques de santé.

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Travailleurs immigrés, les invisibles incontournables

En situation régulière ou non, les travailleurs immigrés représentent une part non négligeable de l’économie nationale. Souvent employés dans des secteurs boudés parce que mal payés et pénibles, ils sont les invisibles du monde du travail.
D’après les chiffres publiés par le ministère du travail (2017), la France compte 2,7 millions de travailleurs immigrés, des hommes et des femmes nés à l’étranger de parents étrangers, qu’ils soient en situation régulière ou non. Ils sont dans tous les pans de l’économie.
Ils représentent une part importante dans certains secteurs : 40 % des emplois de service à la personne, un tiers des ouvriers du BTP ou des agents de sécurité, un sur cinq dans l’hôtellerie et la restauration.

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Le traitement des exilés est la grande question morale et un enjeu politique majeur de notre temps

Anthropologue, sociologue et médecin, Didier Fassin interroge la valeur de la vie humaine et son traitement inégal dans le monde contemporain. Il a multiplié les enquêtes sur trois continents autour de la santé, de la justice, du châtiment et de l’exil.
Invité en 2019 sur la chaire annuelle Santé publique du Collège de France, chaire créée en partenariat avec l’agence nationale Santé publique France, il devient, cette année, titulaire de la chaire Questions morales et enjeux politiques dans les sociétés contemporaines.

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