Catégorie : Défense des étranger·ère·s

À Toulouse, les jeunes migrants chassés de partout

Plus d’une centaine de jeunes étranger·e·s en attente de reconnaissance de leur minorité ont été expulsé·e·s le 23 février d’un squat occupé durant un an. Elles·ils errent depuis d’hébergement en hébergement. Six d’entre eux ont été placés en rétention administrative.
Une nouvelle illustration de la gestion erratique des mineur·e·s non accompagné·e·s (MNA) au sujet desquel·le·s les autorités françaises se renvoient la patate chaude, laissant ces jeunes, mineur·e·s ou pas, tributaires des seuls ressorts de solidarité militante et associative. Dans une tribune publiée le 28 février sur Mediacités Toulouse, en soutien aux jeunes du collectif AutonoMIE, une quarantaine d’associations et d’organisations politiques ont dénoncé un État qui ne cesserait de durcir « la chasse aux mineurs isolés ». Né il y a un peu moins de dix ans, AutonoMIE accompagne les jeunes migrant·e·s débarquant à Toulouse en tant que mineur·e·s isolé·e·s.

Lire l’article

Non à la suppression de l’Aide Médicale d’État !

Le projet de loi immigration va être débattu et soumis au vote prochainement. Des propositions bien évidemment discriminatoires, stigmatisantes vis-à -vis des étranger·es y sont présentes.
Parmi celles ci, dans le domaine de la santé, a été adopté un amendement sur la suppression de l’Aide médicale d’État (AME), une nouvelle fois attaquée, amendement n° 304 porté par la sénatrice LR Françoise Dumont.
Voici ce qu’il contient : “remplacer l’AME par l’AMU (aide médicale d’urgence) centrée sur la prise en charge des situations les plus graves et sous réserve du paiement d’un droit de timbre”.
L’AME, contrairement à ce que certaines personnes souhaitent nous faire croire, ne couvre pas tout à 100% et n’est pas si simple d’en bénéficier.
Elle est possible pour les personnes en situation irrégulière résidant en France depuis plus de trois mois, et gagnant moins de 9 719 euros par an (pour une personne seule).
Elle exclut : les actes techniques, examens, médicaments et produits nécessaires à la réalisation d’une aide médicale à la procréation, les médicaments à service médical rendu faible remboursé à 15 %, les cures thermales, les frais d’hébergement et de traitement des enfants ou adolescent·es handicapé·es. De plus, certains soins ne seront remboursés qu’au bout d’un délai de 9 mois après l’admission à l’AME pour tout nouveau bénéficiaire ou pour celui ou celle qui n’a pas bénéficié de l’AME depuis plus d’un an. C’est le cas des prothèses de genou, d’épaule par exemple.
La raison évoquée par les défenseur-es de cet amendement ? Que cela permettrait de faire des économies (comme si le secteur de la santé devait être rentable…) Or, une enquête de l’IRDES publiée en 2019 affirme que les dépenses d’Aide médicale de l’État représentent environ 0,5 % des dépenses publiques de santé.

Signez la pétition

Uber et compagnies : les travailleurs sans papiers toujours en bout de chaîne

Lorsque l’on évoque le capitalisme de plateforme, vient immédiatement en tête le nom d’une entreprise : Uber. En une dizaine d’années à peine, le modèle qu’elle incarne a su s’imposer dans les habitudes de consommation de millions de consommatrices et de consommateurs à travers le monde, inspirant à la fois fascination et répulsion au regard de l’ébranlement que son développement a provoqué dans les secteurs d’activités concernés.
Des milliers de travailleurs « indépendants » exercent leurs activités pour le compte de ce type de plateforme sans la protection du statut de l’emploi : il n’est alors plus question de droit du licenciement, d’accès à l’assurance-chômage et au régime salarié de la sécurité sociale, de règlementation en matière de temps de travail ou de salaire minimum, de droit aux congés payés, etc. Les faibles rémunérations (parfois à peine plus d’1 € la course) imposent de fait aux travailleurs les plus précaires une mise à la tâche sans relâche, parfois sept jours sur sept, sans que cela leur offre la garantie de manger à leur faim.

Un article de Barbara GOMÈS
(Maîtresse de conférences à l’Université d’Avignon)
paru dans la revue « Plein droit », n°135 (2022-4)
À lire ici

Visio-conférence de la Ligue des Droits de l’Homme : « Immigration et droits des jeunes »

Cette année , le 20 novembre, la CIDE a fêté ses 33 ans. À cette occasion, La Ligue des Droits de l’Homme a souhaité lancer une campagne jeunesse.
Le but de cette campagne est de faire entendre les problèmes de l’enfance et de la jeunesse et de faire des propositions.
Trois sujets ont été abordés lors de cette visio-conférence :

  • Les MNA : contestation de minorité et d’identité
  • Les jeunes majeurs sortis de l’ASE
  • Les parents étrangers d’enfants français

Compte-rendu de la conférence (PDF)

Les rendez-vous en Préfecture souvent difficiles à obtenir

Obtenir un rendez-vous pour déposer une demande au service des étranger·ère·s de certaines préfectures est devenu ces dernières années un véritable parcours d’obstacles.
Les guichets sont de moins en moins ouverts au public, il faut très souvent avoir accès à internet pour demander une carte de séjour ou son renouvellement, un document de circulation pour étranger·ère mineur·e, un titre de voyage pour réfugié·e, pour signaler un changement dans sa situation, déposer un dossier en matière de nationalité, ou faire enregistrer une demande d’asile.
Ce document réalisé par la CIMADE (Comité Inter-Mouvements Auprès Des Évacués) et le Gisti (Groupe d’information et de soutien des immigrés) recense différentes démarches pour faciliter le parcours et propose une série de documents utiles

Plus d’infos (PDF – déc 2020)

Pour un arrêt de la maltraitance des personnes exilées à Calais

150 associations (dont Ados sans Frontière) nationales, régionales et locales, expriment leur soutien aux revendications des grévistes de l’église Saint-Pierre à Calais, réclamant la fin immédiate des traitements
inhumains et dégradants contre les personnes exilées dans cette zone frontalière.
Face aux conditions de vie indignes des personnes exilées à Calais, Philippe, Anaïs et Ludovic ont entamé une grève de la faim depuis le lundi 11 octobre à l’église Saint-Pierre de Calais.
Les revendications des trois grévistes de la faim :
Suspension des expulsions quotidiennes et des démantèlements de campements durant la trêve hivernale
• Durant cette même période, arrêt de la confiscation des tentes et des effets personnels des personnes exilées
Ouverture d’un dialogue citoyen raisonné entre autorités publiques et associations non mandatées par l’État, portant sur l’ouverture et la localisation de points de distribution de tous les biens nécessaires au maintien de la santé des personnes exilées.

Communiqué de presse (PDF)
Pétition (plus de 44 300 signataires à ce jour)