Auteur : Ados sans frontière

Lyon : des habitants de la Croix-Rousse ouvrent un squat pour les mineur·e·s isolé·e·s

“La Métropole (de Lyon) abandonne des mineur·e·s isolé·e·s à la rue”.
C’est par ces mots qu’un collectif d’habitant·e·s du quartier de la Croix-Rousse, dans le 4e arrondissement de Lyon, a souhaité dénoncer une situation “qui n’a malheureusement plus rien d’exceptionnel”.
Pour venir en aide à certain·e·s migrant·e·s installé·e·s dans des tentes au niveau de la montée de la Grande Côte, ce collectif nommé “collège sans frontières” a décidé lundi dernier d’occuper des appartements “vides depuis des années”, appartenants aux HCL place Chardonnet.
“Le squat n’est pas une solution pour des mineur·e·s isolé·e·s mais face à l’inaction des pouvoirs publics, c’est la moins mauvaise que nous ayons trouvée”, précisent les militant·e·s.

En Italie du Sud, la tomate a un prix : l’exploitation des travailleurs migrants

Exploitation, habitat indigne, insécurité administrative, emprise de la mafia, c’est le quotidien des travailleurs agricoles africains qui ramassent les fruits et légumes en Italie et notamment la tomate dans la région de Basilicate, au sud du pays.
Aux conditions d’accueil qui attentent à leur dignité humaine, les travailleurs agricoles sont souvent soumis au caporalato, ce système mafieux d’intermédiation entre l’agriculteur et le travailleur agricole. Outre de mettre les parties en relation, le “caporal” fournit également le transport du travailleur jusqu’au champ, sa nourriture et fait parfois fonction de gestionnaire ghetto au sein desquels se développent diverses activités criminelles comme la prostitution ou le trafic de drogue.
La tomate, c’est une histoire où tout le monde exploite celui qui est en dessous de soi dans la filière : le travailleur agricole par l’agriculteur, l’agriculteur par l’industrie de transformation, l’industrie de transformation par la grande distribution désormais entre les mains de fonds d’investissement.

À lire, à écouter

Pont du Gard, 24 novembre : Forum des enfants 2021 (5e édition)

La 5e édition 2021 du Forum des enfants aura lieu le mercredi 24 novembre sur le site du Pont du Gard (Rive Droite), les organisateurs souhaitent mobiliser les associations, structures et institutionnels pour célébrer les 32 ans de la Convention Internationale des Droits de l’Enfant et la Journée Internationale des Droits de l’Enfance.
Au programme :
Une après-midi (13h30-17h00) dédiée à un large public avec des activités ludiques, des animations, des expositions et des stands.
13h30 : Ouverture du Forum au grand public dans le bâtiment Séminaires et Congrès en Rive Droite
14h00 : Ouverture protocolaire du forum des enfants
14h00 à 17h00 : Ouverture des stands, activités ludiques, animations, expositions

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Le rapport sénatorial sur les mineur·e·s non accompagné·e·s est publié

La commission des affaires sociales et la commission des lois ont conjointement adopté le rapport d’information sur les mineur·e·s non accompagné·e·s.
Hussein Bourgi, Laurent Burgoa, Xavier Iacovelli et Henri Leroy, rapporteurs de la mission d’information, appellent à structurer en une véritable politique nationale la prise en charge actuellement peu cohérente, coûteuse et porteuse de risques d’un public particulièrement vulnérable.
La présence sur le territoire national de nombreux jeunes étranger·ère·s se présentant comme mineur·e·s non accompagné·e·s (MNA) suscite des inquiétudes et des tensions entre collectivités publiques. Les rapporteurs ont choisi d’aborder la question sous trois angles : celui de la régulation des flux et de l’entrée dans le dispositif d’accueil de MNA ; celui des problématiques de sécurité posées par certains jeunes isolé·e·s, en évaluant le rôle éventuel de filières criminelles ; enfin, celui de la préparation de la sortie de la minorité des jeunes pris·es en charge au titre de la protection de l’enfance et de leur accompagnement vers l’autonomie.

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Rapport sur la santé mentale des mineur·e·s non accompagné·e·s

Dans le rapport « La santé mentale des mineurs non accompagnés – Effets des ruptures, de la violence et de l’exclusion » paru aujourd’hui, Médecins Sans Frontières (MSF) et le Comede (Comité pour la santé des exilé·e·s) alertent sur les conséquences de l’exil et de la politique de non-accueil de la France sur la santé mentale d’un nombre important de mineur·e·s non accompagné·e·s (MNA) qui ne sont pas pris·es en charge par l’Aide sociale à l’enfance (ASE).
En plus de majorer les pathologies psychiques préexistantes, les conditions de vie précaires des MNA favorisent l’apparition de nouveaux troubles. En effet, parmi les 395 patient·e·s des psychologues, 50% sont atteints de troubles réactionnels à la précarité et 37% de syndromes psychotraumatiques. Ces constats sont le fruit de plus de trois ans de pratique clinique auprès des MNA dans le centre d’accueil de jour situé à Pantin en Ile-de-France.

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Le rapport en PDF : ici

Le rapport qui contredit les idées reçues : les immigrés ne coûteraient quasiment rien à l’État

L’OCDE affirme que l’impact sur les comptes publics est faible dans un rapport rendu ce jeudi 28 octobre.
Des chiffres face aux idées reçues. En faisant le ratio entre les contributions versées par les immigrés et les dépenses publiques que leur consacre l’État, l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) estime que ce coût s’équilibre et peut même s’avérer positif, dans une étude publiée ce jeudi 28 octobre, très scrutée à l’approche de l’élection présidentielle.

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Voir aussi le rapport de 2013 (PDF)