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Le rapport annuel de la Mission nationale mineurs non accompagnés est paru

Le rapport annuel d’activité de la mission mineurs non accompagnés (MMNA) a pour ambition de communiquer sur les évolutions de l’activité de la mission.
Lire notamment :

  1. LES MINEURS NON ACCOMPAGNÉS EN FRANCE
  2. LA MISSION NATIONALE MINEURS NON ACCOMPAGNÉS
  3. LES DONNÉES CHIFFRÉES DU 1ER JANVIER AU 31 DÉCEMBRE 2023
    3.1 Une forte augmentation du nombre de MNA au niveau national
    3.2 Un rajeunissement des MNA
    3.3 Une augmentation de la proportion de jeunes filles
  4. LA RÉPARTITION DES MNA SUR LE TERRITOIRE MÉTROPOLITAIN

Le rapport 2023 (PDF)

La protection de l’enfance est en danger : les préconisations du Conseil Économique, Social et Environnemental

Le Conseil économique, social et environnemental a adopté le mardi 8 octobre son avis « La protection de l’enfance est en danger : les préconisations du CESE”.
Les chiffres résument à eux seuls l’urgence à agir pour la protection de l’enfance :
En France :
◊ 344 682 mineurs ou jeunes majeurs sont pris en charge par l’aide sociale à l’enfance (ASE) toutes prestations et mesures confondues, en augmentation de 18 % depuis 2011 selon l’ONPE
◊ 2 000 enfants étaient dans la rue en aout 2024 selon l’UNICEF dont près de 500 avaient moins de 3 ans
◊ plus de 70 % des juges pour enfants disent avoir déjà renoncé à prendre des décisions de placement d’enfants en danger faute de solutions.

L’avis dans son intégralité : ici
Concernant les MNA : ici

Les Centres de rétention administrative (CRA) enferment plus, plus longtemps, et sont plus violents

Le nombre de migrants enfermés dans les Centres de rétention administrative a augmenté en 2023, tout comme la durée moyenne passée dans ces lieux d’enfermement, selon le rapport annuel de cinq associations, dont La Cimade, publié mardi 30 avril. 46 955 personnes ont été enfermées dans des CRA en 2023 (contre 43 565 en 2022) dont 16 969 dans l’Hexagone et 29 986 dans les Outre-mer, selon ces associations de défenses des personnes migrantes.
Les CRA sont utilisés pour retenir les étrangers auxquels l’administration ne reconnaît pas le droit de séjourner sur le territoire français et dont elle a décidé de procéder à leur éloignement forcé. Ils sont retenus pour organiser leur voyage vers un pays qui accepte de les recevoir, le plus souvent celui dont ils ont la nationalité. Disséminés partout en France, ce sont des lieux de privation de liberté. La durée d’enfermement est limitée à 90 jours (sauf en cas d’activités terroristes). En 2023, la durée moyenne en rétention était de 28,5 jours soit une semaine de plus qu’en 2022. Dans le même temps, les expulsions depuis ces centres ont baissé de 15,3 % par rapport à l’année précédente. « Une part significative des éloignements est réalisée hors CRA, mettant à mal l’affichage politique prétendant que la rétention serait le seul moyen pour permettre les éloignements », fustige le rapport des associations.

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Données sur les prises en charge des jeunes confiés à la protection de l’enfance

L’ONPE a une mission de mise en cohérence des données chiffrées disponibles sur la protection de l’enfance. À ce titre, il produit annuellement, depuis 2006, une analyse croisée des données communiquées d’une part, par la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES), concernant l’activité des départements, et d’autre part, par le ministère de la Justice, concernant l’activité civile des juges des enfants et de la protection judiciaire de la jeunesse.
Cette note s’inscrit dans la continuité du travail mené annuellement par l’ONPE sur l’estimation de la population des enfants et des jeunes pris en charge en protection de l’enfance. Elle présente la population des enfants suivis au 31 décembre 2022 à un niveau national et local. Elle s’intéresse notamment aux évolutions des taux de prise en charge des mineurs et des jeunes majeurs sur une période de onze ans à un niveau national et fait apparaître des diversités au niveau local.

Plus d’infos (PDF)

Mineurs non accompagnés : les nouvelles modalités de mise à l’abri et d’évaluation des personnes se déclarant mineures

Le décret du 22 décembre 2023 modifiant les modalités de mise à l’abri et d’évaluation des personnes se déclarant mineures et privées de la protection de leur famille et les modalités de versement de la contribution forfaitaire de l’État aux dépenses engagéespar les départements pour l’évaluation de ces personnes a été publié au Journal officiel du 24 décembre 2023.

Plus d’infos (PDF)
Décret Journal officiel (PDF)

Les migrantes victimes de violences sexuelles : l’enfer continue…

Fuir des violences sexuelles, et les subir de nouveau sur sa terre d’accueil. Cette récurrence des exactions subies par les femmes migrantes, le docteur Jérémy KHOUANI, médecin généraliste l’a constatée au fil de ses consultations dans une maison de santé à Marseille.
Une étude publiée par la revue The Lancet confirme en chiffres ce que voient les médecins dans leurs cabinets : une surexposition spectaculaire des femmes migrantes aux violences sexuelles sur le sol français.
Ces femmes sont particulièrement vulnérables. Et si elles le sont, c’est notamment parce qu’elles ont dû fuir leur pays, qu’elles ne parlent pas français, qu’elles sont en proie à une instabilité administrative, et très isolées. Si l’absence de logement stable aggrave la vulnérabilité, une victime sur trois -dans l’étude marseillaise- était au moment de son agression hébergée dans le dispositif national d’accueil – qui ne constitue donc pas une protection.

Les damnées de la mer – Femmes et frontières en Méditerranée, Camille Schmoll, Éditions de la découverte, 20€ (version numérique 14,99€)

Incidence of sexual violence among recently arrived asylum-seeking women in France (ici)

Lire aussi (France 3)