Fuir des violences sexuelles, et les subir de nouveau sur sa terre d’accueil. Cette récurrence des exactions subies par les femmes migrantes, le docteur Jérémy KHOUANI, médecin généraliste l’a constatée au fil de ses consultations dans une maison de santé à Marseille.
Une étude publiée par la revue The Lancet confirme en chiffres ce que voient les médecins dans leurs cabinets : une surexposition spectaculaire des femmes migrantes aux violences sexuelles sur le sol français.
Ces femmes sont particulièrement vulnérables. Et si elles le sont, c’est notamment parce qu’elles ont dû fuir leur pays, qu’elles ne parlent pas français, qu’elles sont en proie à une instabilité administrative, et très isolées. Si l’absence de logement stable aggrave la vulnérabilité, une victime sur trois -dans l’étude marseillaise- était au moment de son agression hébergée dans le dispositif national d’accueil – qui ne constitue donc pas une protection.
Les damnées de la mer – Femmes et frontières en Méditerranée, Camille Schmoll, Éditions de la découverte, 20€ (version numérique 14,99€)
Incidence of sexual violence among recently arrived asylum-seeking women in France (ici)
Lire aussi (France 3)