Il n’y a pas de crise des migrants, il y a une crise de l’accueil

Dans le camp ouvert à Paris, porte de la Chapelle, des réfugiés sont en transit. Quelques jours à peine d’humanité dans ce centre de «premier accueil». Là, ils se reposent de la rue où ils ont échoué à leur arrivée en France après un voyage de plusieurs mois. Souvent de plusieurs années.

Mais déjà, ils doivent affronter la préfecture et entendre la froide sentence administrative.

Que m’est-il permis d’espérer ? un documentaire de Vincent Gaullier et Raphaël Girardot, au cinéma le 22 mars 2022.

Dossier de presse
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La loi relative à la protection des enfants a été adoptée

La nouvelle loi sur la protection des enfants a été adoptée le 7 février 2022. Elle modifie, amende et complète le code de l’action sociale et des familles notamment.
2 parties de cette loi intéressent particulièrement Ados sans Frontière :
L’article 9 de cette loi concerne les enfants pris en charge par le service de l’aide sociale à l’enfance. La désignation d’un ou plusieurs parrain(s) ou marraine(s) devient systématique.
Le Titre VII s’intitule “Mieux protéger les mineurs non accompagnés”. Il précise et donne le cadre notamment de l’accueil provisoire d’urgence, de l’évaluation de la minorité, de la vérification de l’authenticité des documents présentés, etc…

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Écouter les femmes migrantes

En Europe, la moitié des migrants sont en réalité des migrantes. Pourtant, on ne les entend presque jamais. La journaliste Romane Frachon s’est penchée sur l’invisibilisation de ces survivantes qui fuient leur pays en quête de jours meilleurs.
Dans le premier épisode d’une série de six volets, elle tend le micro aux principales intéressées qui décrivent leurs parcours avec émotion, ainsi qu’à des universitaires, à l’instar de la sociologue Elsa Tyszler, qui dénonce l’intérêt qu’il peut y avoir à donner une image tronquée de la réalité : “On veut montrer des hommes quasi bestiaux et à l’air dangereux pour pouvoir justifier des politiques migratoires éminemment violentes.

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“Les mineurs non accompagnés au regard du droit”, 10 ans d’interventions juridiques pour faire valoir l’intérêt supérieur de l’enfant

Depuis sa première décision-cadre du 21 décembre 2012, le Défenseur des droits n’a cessé d’être saisi d’atteintes aux droits de ces enfants appelés d’abord mineurs isolés étrangers puis mineurs non accompagnés. La Défenseure des droits, Claire Hédon, a rend public le 3 février 2022 un rapport intitulé « Les mineurs non accompagnés au regard du droit » qui fait le bilan de 10 ans d’interventions de l’institution pour rappeler le droit applicable et la nécessaire prévalence de l’intérêt supérieur des enfants concernés.

Le communiqué de presse (PDF)
Le rapport in extenso (PDF)

Le Conseil d’État lève les obstacles à la scolarisation des jeunes étranger·ère·s de plus de 16 ans

En mai 2019, la Cour administrative d’appel de Paris avait dû rappeler au ministre de l’Éducation nationale, à la suite d’un refus d’affectation scolaire concernant un mineur isolé, que le droit à l’instruction trouve à s’exercer « même dans le cas où l’enfant, âgé de plus de seize ans n’est plus soumis à l’obligation scolaire ».
Le ministre s’était pourvu en cassation devant le Conseil d’État, en estimant qu’aucun texte n’imposait à ses services de scolariser tous les jeunes étrangers et toutes les jeunes étrangères de plus de 16 ans qui en font la demande.
Contrairement à ce qu’à soutenu l’Éducation nationale tout au long de cette affaire, la scolarisation des enfants étrangers ayant dépassé l’âge de l’instruction obligatoire n’est pas laissée à sa libre appréciation, que ce soit en fonction des décisions de prise en charge des services de l’aide sociale à l’enfance pour les mineur·es isolé·es ou des places disponibles dans les dispositifs d’insertion pour les enfants allophones.
En se fondant sur les dispositions du code de l’éducation garantissant à chacun le droit à l’éducation (art. L. 111-1) et le droit à la formation scolaire de tout enfant (art. L. 111-2), le Conseil d’État a rejeté le pourvoi du ministre en considérant « que la circonstance qu’un enfant ait dépassé l’âge de l’instruction obligatoire ne fait pas obstacle à ce qu’il puisse bénéficier d’une formation adaptée à ses aptitudes et besoins particuliers ».
Il a aussi jugé à cette occasion que le doute émis par un département concernant l’âge d’un·e jeune isolé·e sollicitant une mesure de protection de l’enfance ne constituait pas un motif suffisant pour refuser sa scolarisation.
Les refus de scolarisation de jeunes étrangers et étrangères fondés sur ce type de considération sont nombreux. Le Ministre doit respecter le droit à la formation de tous les enfants, sans distinction, et donner les instructions nécessaires à ses services pour qu’ils cessent leurs pratiques illégales.

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