Auteur : Ados sans frontière
LSD, La Série Documentaire : Les impasses de la migration
LSD, la Série Documentaire sur France-Culture, consacre cette semaine à la thématique de la migration.
Au programme :
Lundi : Des bénévoles dans les airs face à l’agence européenne de garde-frontières et garde-côtes, Frontex
Mardi : De l’apprentissage à l’expulsion
Mercredi : Femmes migrantes invisibles
Jeudi : Une famille afghane en Touraine
Chaque jour à 17h.
Ados Sans Frontière : nouveau formulaire d’adhésion
L’association propose un nouveau formulaire d’adhésion.
Vous pouvez le consulter ici (PDF).
Accueil des exilés : en Italie, une condamnation indigne
Son modèle d’accueil et d’intégration avait fait le tour du monde, avant de s’effondrer sous les attaques de l’extrême droite. Domenico Lucano, ex-maire de Riace, en Calabre, vient d’être condamné à plus de treize ans de prison par la justice de son pays.
Avec une violence inouïe, la justice italienne vient de signer la fin d’un modèle d’accueil des réfugiés, qui fut pourtant célébré dans le monde entier : celui de la petite ville calabraise de Riace. Son artisan, Domenico (dit « Mimmo ») Lucano, maire de 2004 à 2018, vient d’être condamné par le tribunal de Locri (Calabre) à une peine « lunaire et exorbitante », selon son avocat, qui fait appel : treize ans et deux mois de prison.
Un débat législatif au Sénat, après l’affaire de l’apprenti-boulanger menacé d’expulsion
Les sénateurs vont examiner en octobre la proposition de loi de Jérôme Durain (PS), qui veut « sécuriser l’intégration » des jeunes adultes étranger·e·s en cours de formation, mais pris en charge après leurs 16 ans. Elle répond au casse-tête vécu par l’apprenti-boulanger de Besançon, Laye Fodé Traoré l’hiver dernier.
Le sénateur socialiste Jérôme Durain a été sensible à cette cause et a travaillé depuis sur une réponse législative, qui n’a pas tardé. Il a déposé au mois de mars une proposition de loi « tendant à sécuriser l’intégration des jeunes majeur·e·s étranger·e·s pris·e·s en charge par l’aide sociale à l’enfance ». « C’est un texte d’intérêt général qui va rendre service à tout le monde, les jeunes, l’administration et les employeurs », estime l’auteur. « Il faut apporter une réponse solide à ces jeunes, qui méritent d’être soutenu·e·s car ils·elles ont trouvé du travail, connaissent la langue, et sont intégré·e·s, et à ces employeurs ont du mal à trouver du monde et se retrouvent privés de leurs apprenti·e·s pour de sombres raisons administratives. »
Le texte a été inscrit par son groupe rapidement à l’ordre du jour, puisqu’il figure dans la prochaine journée dédiée aux initiatives du groupe socialiste, le 13 octobre.
Plus d’infos – Proposition de loi (PDF)
Dans le Gard, le nombre de mineur·e·s étranger·e·s se stabilise
Dans le Gard, la polémique a éclaté il y a deux ans. Le socialiste Denis Bouad, alors président du Conseil départemental, soumet au vote une rallonge de six millions d’euros pour abonder le budget des mineur·e·s non-accompagné·e·s. C’est quasiment le double de ce qui a été prévu. Dans ces mineur·e·s non-accompagné·e·s, l’on retrouve 1 200 mineur·e·s d’origine étrangère.
« Aujourd’hui, le dispositif est maîtrisé mais c’est aussi en raison de la crise sanitaire et de la fermeture des frontières », commente Maryse Giannaccini, vice-présidente en charge de la Petite enfance.
Les mois passent, le nombre de mineur·e·s accompagné·e·s diminue. Selon nos informations, environ 503 jeunes sont actuellement pris en charge (237 mineur·e·s non-accompagné·e·s, 251 majeur·e·s ancien·ne·s mineur·e·s non-accompagné·e·s- 20 en attente du résultat d’évaluation). Pour rester dans les chiffres, Maryse Giannaccini souligne que « en terme de flux plus général du 1er janvier au 24 septembre, il y a eu 7 510 mineur·e·s non-accompagné·e·s accueilli·e·s en France dont 88 dans le Gard. Ça fait 1,08% des mineurs. Ce n’est pas beaucoup. »