Auteur : Ados sans frontière

Dimanche 18 septembre : rencontre festive d’Ados sans Frontière

Dimanche 18 septembre, l’association ADOS SANS FRONTIÈRE organise une rencontre festive à Nîmes, à la Maison diocésaine : 6 Rue Salomon Reinach.
À partir de 12 heures, nous nous retrouverons pour un pique-nique et un moment d’échanges. Ce sera aussi l’occasion pour les jeunes dispersé·e·s dans les différentes villes du département de se retrouver.
Vous pourrez apporter ce que vous souhaitez partager, apéritif, salé ou sucré. Certain·e·s d’entre nous prépareront une salade, du riz, des sauces d’accompagnement, du poulet… AsF se charge des boissons sans alcool.
L’association fournira aussi les couverts, verres, assiettes, serviettes.
Vous pouvez aussi apporter des jeux, des ballons, des boules de pétanque, de la musique…

Venez nombreux et nombreuses !
(Annulation en cas de pluie)

La vie kafkaïenne de deux mineur·e·s isolé·e·s

Arrivé·e·s en France alors qu’elles·ils sont encore mineur·e·s, elles·ils racontent la façon ubuesque dont elles·ils ont été trimbalé·e·s de foyer en guichet et d’école en apprentissage.
En juin 2019, Mariama quitte la Côte d’Ivoire pour la France. Elle a alors 15 ans et est portée par son amour pour la littérature, son envie d’apprendre. La scolarisation qui lui avait été promise en France ne lui est finalement pas accessible. Elle doit alors se débrouiller seule pour s’en sortir. Mustapha quitte, lui, la Côte d’Ivoire à 17 ans. Son temps, il le passe entre les cours, rechercher un accès à la nourriture et dessiner. Deux parcours marqués par la solitude et l’insécurité, qui n’ont pourtant pas fait disparaître leurs rêves.

À écouter ici (31 min)

L’Espagne ouvre la voie à la régularisation de milliers de sans-papiers

Fin juillet, le gouvernement espagnol a adopté une réforme de la loi sur les étrangers, visant à faciliter l’accès des immigré·es au marché du travail, y compris celles et ceux déjà présents sur le territoire en situation irrégulière. Cela concernerait des milliers de personnes.
Selon le ministre des migrations, Jose Luis Escrivá, il s’agit « d’encourager une immigration régulière, ordonnée et sûre », alors que le pays connaît une forte pénurie de main-d’œuvre dans certains secteurs comme l’agriculture, le BTP ou le tourisme, malgré un taux de chômage élevé. Les entreprises pourront désormais recruter des personnes étrangères depuis leur pays d’origine, via l’octroi facilité de visas de travail.
Les étudiantes et étudiants étrangers pourront également travailler en parallèle de leur cursus (jusqu’à 30 heures par semaine) et les restrictions à l’accès des jeunes diplômé·es sur le marché du travail seront supprimées. Les personnes s’étant déjà établies en Espagne de manière irrégulière depuis plus de deux ans pourront par ailleurs être régularisées et intégrer le marché du travail ou bénéficier d’une formation à un métier dit « sous tension », à l’instar du modèle allemand.
L’Allemagne compte aussi régulariser des dizaines de milliers de déboutés du droit d’asile, tandis que la France reste à la traîne.

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À Toulouse, deux jours après leur expulsion, une centaine de mineur·e·s isolé·e·s se retrouvent à la rue

La mairie a mis fin à une expérimentation qui permettait de loger des jeunes en attente d’une prise en charge éventuelle du département et de l’aide sociale à l’enfance. Tou·te·s se retrouvent à la rue et sans solution. 
À l’abri depuis 2019 dans l’ancienne maison de retraite Les Tourelles, à Toulouse, environ cent jeunes, la plupart originaires d’Afrique de l’Ouest, campent désormais sur la pelouse du terminus du tramway, derrière le tribunal de grande instance. Vendredi 26 août au matin, les forces de l’ordre ont procédé à l’expulsion des habitant·e·s de l’ancien Ehpad, mis à disposition par la mairie dans une démarche expérimentale.
Elles·ils avaient été logé·e·s là le temps que les services du conseil départemental reconnaissent leur minorité, ou pas, pour savoir s’elles·ils pouvaient bénéficier de l’aide sociale à l’enfance (ASE).

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Droit à l’accompagnement pour les jeunes majeur·e·s de moins de 21 ans anciennement confié·e·s à l’ASE

Le décret n° 2022-1125 du 5 août 2022 est paru. Il précise les modalités de mise en œuvre du droit à l’accompagnement pour les jeunes majeur·e·s de moins de vingt-et-un ans anciennement confié·e·s à l’aide sociale à l’enfance.
Le décret prévoit que l’accompagnement s’appuie sur un projet pour l’autonomie devant couvrir a minima certains besoins. Il prévoit également des modalités de coordination des acteurs locaux pour faciliter l’accès des jeunes majeur·e·s accompagné·e·s à l’ensemble des droits mobilisables en fonction de leurs projets.

Voir le décret

Ils ont osé le faire…

Ce jeudi 4 août au matin, le squat de la rue Pierre Semard a été envahi par les forces de l’ordre. Toutes les familles ont été priées de sortir des logements.
Les familles ayant des OQTF (obligation de quitter le territoire français) avec IRTF de 2 ans (interdiction de revenir sur le territoire français avant 2 ans) ont été envoyées en dehors de Nîmes, dans un village entre Nîmes et Avignon. Ce ne sont que des hébergements provisoires et nous craignons le pire…
Sur les 8 dossiers déposés en octobre 2021, la situation est la suivante :
3 familles sont régularisées,
3 viennent de recevoir des OQTF avec IRTF de 2 ans,
1 famille n’a encore pas reçu de notification (retard – erreur ?)
2 autres étaient hors du squat.

Rassemblement  samedi 6 Août 2022, à 11 h.
Devant la Préfecture du Gard, avenue Feuchère, pour exprimer notre indignation, notre colère, pour continuer à soutenir ces familles comme nous le faisons depuis 3 ans maintenant, ils sont en attente de notre réelle solidarité.