Catégorie : Actualités

De jeunes migrant·e·s campent devant le Conseil d’État dans l’espoir d’une mise à l’abri

Plus de 300 jeunes migrant·e·s, qui se disent mineur·e·s, s’apprêtaient lundi 5 décembre à passer leur quatrième nuit dans des tentes devant le Conseil d’État, malgré le froid et dans l’espoir d’une mise à l’abri. « Je suis ici depuis quatre jours et c’est extrêmement difficile. On dort sur un sol glacé, nos pieds sont congelés. L’eau suinte sur les tentes », a confié à l’Agence France-Presse (AFP) l’un d’eux, originaire du Cameroun et en France depuis quelques mois. Le jeune homme fait partie des plus de 400 jeunes migrants qui vivaient depuis six mois dans un campement d’Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne).

Plus d’infos : Le MondeUtopia56
La chronique de Guillaume Meurice sur les MNA : ici
La question au gouvernement de la députée LFI-NUPES Andrée Taurinya : ici

Violations des droits des personnes sauvées par l’Ocean Viking

Suite à leur débarquement du bateau humanitaire Ocean Viking, toutes les personnes enfermées dans la zone d’attente de Toulon ont demandé l’asile. L’Anafé (Association Nationale d’Assistance aux Frontières pour les Étrangers) dénonce le choix des autorités de priver de liberté ces personnes en demande de protection internationale alors que ces mêmes autorités n’ont pas nié l’état psychologique dégradé dans lequel elles se trouvent après un long parcours au cours duquel elles ont failli se noyer et après avoir été débarquées d’un bateau de sauvetage sur lequel elles avaient passé 21 jours. Or, la procédure d’asile à la frontière est une procédure d’asile « au rabais », réalisée dans l’urgence mais aussi dans un lieu d’enfermement, quelques heures seulement après le débarquement.
Les personnes sauvées par l’Ocean Viking sont victimes de violations de leurs droits fondamentaux dans ce lieu d’enfermement qui n’a rien d’un village de vacances : violations du droit d’asile, personnes portant des bracelets avec numéro, absence d’interprétariat, absence de suivi psychologique effectif, pas de téléphones disponibles et pas de visites de proches, pas d’accès à un avocat ou à une association de défense des droits.

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Grégoire de Fournas, un député RN obsédé par les migrants

L’élu de Gironde, suspendu de l’Assemblée nationale pour un propos xénophobe, s’est fait connaître dans le Médoc pour son travail militant mais aussi pour son sens de l’invective et son intolérance. Son ancien binôme au RN le juge « autoritaire et sexiste ». 

Fin septembre, Grégoire de Fournas s’est absenté quelques jours de l’Assemblée nationale pour superviser les vendanges, dans son domaine familial du Médoc. Ce n’était pas prévu, mais dès à présent, il peut redescendre pour tailler les vignes : le député Rassemblement national (RN) a été suspendu quinze jours de l’Assemblée nationale, au lendemain de sa sortie xénophobe – « Qu’il retourne en Afrique ! » – prononcée dans l’Hémicycle.

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Mission mineur·e·s non accompagné·e·s : publication du rapport annuel d’activité 2021

La loi du 14 mars 2016 relative à la protection de l’enfant a donné son fondement légal au dispositif de répartition des mineur·e·s non accompagné·e·s (M NA) entre les départements, et vise à leur garantir les mêmes droits qu’à tout autre enfant présent sur le territoire. La loi protection des enfants du 7 février 2022 a apporté les compléments nécessaires et attendus, réaffirmant que la prise en charge des MNA relève de la protection de l’enfance.
Une mine de données et d’informations…

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50 mineur·e·s en cours d’expulsion se visibilisent à Marseille

Le collectif 113 occupe depuis 8 mois un immeuble au 113 de la Canebière, où vivent 25 jeunes en recours, et où ont vécu près de 50 jeunes au total.
Depuis 8 mois, une équipe de bénévoles n’a cessé de trouver des solutions pour les nourrir, les loger, les vêtir. Ils les ont accompagné·e·s dans leurs démarches administratives, ont facilité leurs accès aux soins, ont encouragé leurs parcours scolaires, ont proposé des activités de loisirs et de sport.
Le bâtiment du 113 est sous la menace imminente d’expulsion. Le 115 Canebière qui accueille aussi 25 jeunes est dans la même situation. 50 mineur·e·s vont donc se retrouver à la rue et perdre tous les bénéfices de ces derniers mois.
Hier dimanche, les jeunes ont décidé de se rendre visibles en installant un campement de fortune sur le kiosque à musique situé sur les hauts de la Canebière.

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Lettre du collectif au Conseil départemental (PDF)

L’Espagne ouvre la voie à la régularisation de milliers de sans-papiers

Fin juillet, le gouvernement espagnol a adopté une réforme de la loi sur les étrangers, visant à faciliter l’accès des immigré·es au marché du travail, y compris celles et ceux déjà présents sur le territoire en situation irrégulière. Cela concernerait des milliers de personnes.
Selon le ministre des migrations, Jose Luis Escrivá, il s’agit « d’encourager une immigration régulière, ordonnée et sûre », alors que le pays connaît une forte pénurie de main-d’œuvre dans certains secteurs comme l’agriculture, le BTP ou le tourisme, malgré un taux de chômage élevé. Les entreprises pourront désormais recruter des personnes étrangères depuis leur pays d’origine, via l’octroi facilité de visas de travail.
Les étudiantes et étudiants étrangers pourront également travailler en parallèle de leur cursus (jusqu’à 30 heures par semaine) et les restrictions à l’accès des jeunes diplômé·es sur le marché du travail seront supprimées. Les personnes s’étant déjà établies en Espagne de manière irrégulière depuis plus de deux ans pourront par ailleurs être régularisées et intégrer le marché du travail ou bénéficier d’une formation à un métier dit « sous tension », à l’instar du modèle allemand.
L’Allemagne compte aussi régulariser des dizaines de milliers de déboutés du droit d’asile, tandis que la France reste à la traîne.

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