Catégorie : Actualités

À Nancy, le grand « gâchis » des jeunes majeurs étrangers menacés d’expulsion

En Meurthe-en-Moselle, de très nombreux jeunes majeurs étrangers sont menacés d’expulsion, après avoir été pris en charge par l’aide sociale à l’enfance (ASE). Un collectif s’est constitué pour dénoncer leur condition. Quatre d’entre eux ont rencontré le préfet mi-juin.
Nombreux sont ceux qui dénoncent la « pluie » d’obligations de quitter le territoire français (OQTF) qui s’est abattue sur le département de Meurthe-et-Moselle au cours des derniers mois. « On a vraiment beaucoup de cas », souffle Charlotte, une bénévole de l’association Un toit pour les migrants. Assis à ses côtés, vendredi 25 juin à l’heure du déjeuner, une dizaine de jeunes migrants concernés par ces menaces d’expulsion ont pris place autour de la table de jardin d’Émile* et Nicole* – un couple de retraités qui héberge de jeunes migrants et ouvre sa porte à qui veut partager son repas.

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Pas de mesures anti-mineurs isolés étrangers dans le projet de loi relatif à l’enfance !

Le 16 juin a été présenté en Conseil des ministres un projet de loi relatif à l’enfance qui a pour ambition de « garantir véritablement aux enfants un cadre de vie sécurisant et serein, et aux professionnels un exercice amélioré de leurs missions ». Plusieurs dispositions concernent les mineur⋅es isolé⋅es. Pour ces enfants, il n’est pas question de « cadre sécurisant et serein » mais d’un fichage policier systématique et d’une modification de la clé de répartition territoriale des prises en charge, sans tenir compte de leur intérêt.
Le texte prévoit un recours systématique au fichier d’appui à l’évaluation de la minorité (AEM), qui fait du passage en préfecture un préalable à toute mesure de protection de l’enfance. L’utilisation de ce fichier depuis 2019 par de nombreux départements a démontré sa nocivité : mineur·es laissé·es à la rue dans l’attente de leur passage en préfecture, refus de mise à l’abri et d’évaluation à l’issue de la consultation des fichiers, édiction de mesures d’éloignement à l’égard de ceux et celles « déclaré⋅es » majeur⋅es, les privant de leur droit à un recours devant le ou la juge des enfants, etc…

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Un projet de loi relatif à l’enfance (actuellement à l’étude au Conseil d’État) : entre protection et contrôle

340 000 jeunes sont suivis par l’aide sociale à l’enfance. Pourtant, comme l’avait noté une mission d’information de l’Assemblée, les enfants placés connaissent ensuite d’importantes difficultés. Ainsi 30 % des utilisateurs de services d’hébergement temporaire sont des anciens de l’ASE. La gouvernance est complexe, avec de nombreux dysfonctionnements (jeunes placés en hôtel). L’augmentation du nombre de mineurs non accompagnés ces dernières années (environ 16 000 par an), a également montré les limites du système.
Le projet de loi porté par le secrétaire d’État Adrien Taquet veut répondre à ces différents enjeux. L’avant projet rectifié, qui fait dix-neuf articles et que nous publions aujourd’hui, est actuellement étudié par le Conseil d’État. Il est donc susceptible d’évoluer.

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Pétition : Lettre ouverte au Préfet des Hauts de Seine

Bannissement ! C’est le sort qui attend la vingtaine de jeunes majeurs à qui le préfet des Hauts de Seine a infligé une OQTF (Obligation de quitter le territoire français), assortie d’une d’interdiction de retour sur le territoire français. C’est voir, à 18 ans, leur parcours brutalement interrompu, leur avenir brisé, des efforts et des rêves fracassés. Il arrive que les tribunaux donnent tort à la préfecture. Cela ne suffit pas. Pour que ces jeunes majeurs puissent poursuivre leur formation et leurs apprentissages, signons massivement la lettre au Préfet du 92.

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Voir aussi : Slam “A quoi ça sert ?”, un clip réalisé avec Cordes sensibles et le collectif RESF MIE 92

Samedi 12 juin : marche des libertés contre les idées d’extrême droite

Depuis maintenant plusieurs mois nous constatons un climat politique et social alarmant.
S’allier avec l’extrême droite ou reprendre ses idées ne constituent plus un interdit. Les propos et actes racistes et sexistes au travail et dans la vie se propagent. Les attaques contre les libertés et les droits sociaux s’accentuent gravement. Dans ce contexte politique, économique, social et sanitaire les injustices explosent et génèrent une forte misère sociale.
Plusieurs lois liberticides organisent une société autoritaire de surveillance et de contrôle qui empêcheraient d’informer sur des violences policières, déjà trop importantes. De plus, si certaines de ces lois stigmatisent une partie de la population en raison de sa religion, d’autres en ciblent en raison de leur activité militante.
Comme les signataires de l’appel pour les libertés et contre les idées mortifères de d’extrême droite (www.marchedeslibertes.fr), nous ressentons toutes et tous l’urgence de construire une réponse forte et unitaire qui dessine l’alliance des libertés, du travail et d’un avenir durable.
Face à ce climat de haine, raciste et attentatoire aux libertés individuelles et collectives, nous avons décidé collectivement d’organiser le samedi 12 juin une première grande journée nationale de manifestation et de mobilisations qui se déclinera localement.

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