Catégorie : Indignité

Un squat de jeunes migrants à Nîmes Valdegour : “On l’appelle Guantanamo”

Des associations s’occupent d’eux autant qu’elles le peuvent. À Nîmes, de jeunes migrants survivent depuis plusieurs mois dans un squat situé dans un quartier sensible, à Valdegour. Dans l’indifférence des pouvoirs publics ? “Ce seraient des petits blancs, est-ce qu’on les traiterait comme ça ?”
Ils étaient une dizaine de jeunes migrants, mineurs sans papiers, au milieu du rassemblement à Nîmes ce dimanche, contre la loi immigration. La plupart viennent d’Afrique de l’Ouest. Malgré la crainte, ils ont osé s’afficher. Notamment pour dénoncer leurs conditions de vie actuelles : à Nîmes, ils sont une centaine à espérer depuis plusieurs mois une régularisation, mais, en attendant, ils vivent dans un squat dans le quartier sensible de Valdegour.

Plus d’infos (France Bleu)
Article du Midi Libre (PDF)

Impunité pour la violence étatique fasciste au sein de l’UE

L’enquête ouverte par la justice espagnole sur la mort d’au moins 23 migrants africains ayant tenté de pénétrer fin juin dans l’enclave de Melilla depuis le Maroc a été classée sans suite, faute d’éléments suffisants contre les forces de l’ordre espagnoles.
Le 24 juin, près de 2 000 clandestins, en majorité originaires du Soudan – pays très pauvre miné par les conflits –, avaient tenté de pénétrer dans l’enclave de Melilla, située sur la côte nord du Maroc.
Selon les autorités marocaines, au moins 23 migrants ont péri dans cette tragédie qui représente le bilan humain le plus lourd jamais enregistré lors des tentatives d’intrusion de migrants dans cette enclave ou dans celle de Ceuta, qui constituent les deux seules frontières de l’UE sur le continent africain.

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Vidéo (16 min)

De plus en plus de jeunes à la rue, sans ressources, sans toit… Que faire ?

À ce jour à Nîmes, de nombreux·ses mineur·e·s isolé·e·s étranger·ère·s se retrouvent à la rue sans hébergement ni mesure de protection ou de mise à l’abri.
La loi est pourtant très claire : le Conseil départemental doit mettre à l’abri tout jeune qui se déclare mineur·e et cela, pendant 5 jours.
Or, à Nîmes le Conseil départemental n’héberge que 4 jeunes par jour ; les week-ends, il n’en accueille aucun.
Des hébergeurs solidaires pallient aux carences des institutions mais cela se fait au prix d’engagement difficile à tenir dans la durée et très insuffisant pour la mise à l’abri de l’ensemble des jeunes concerné·e·s.
RESF a alerté sans relâche les élu·e·s du Conseil départemental, sans aucun résultat.
C’est pourquoi, devant cette situation inhumaine et scandaleuse infligée à des jeunes mineur·e·s, RESF a pensé organiser une réponse collective pour dire notre indignation et contraindre le CD à assumer les charges qui lui incombent.
Pour préparer une grande mobilisation, RESF vous invite à une réunion :
le 9 mai 2022, à 18 h
au Vaisseau (8 rue de l’Hôtel Dieu)
Venez nombreux !

En Italie du Sud, la tomate a un prix : l’exploitation des travailleurs migrants

Exploitation, habitat indigne, insécurité administrative, emprise de la mafia, c’est le quotidien des travailleurs agricoles africains qui ramassent les fruits et légumes en Italie et notamment la tomate dans la région de Basilicate, au sud du pays.
Aux conditions d’accueil qui attentent à leur dignité humaine, les travailleurs agricoles sont souvent soumis au caporalato, ce système mafieux d’intermédiation entre l’agriculteur et le travailleur agricole. Outre de mettre les parties en relation, le “caporal” fournit également le transport du travailleur jusqu’au champ, sa nourriture et fait parfois fonction de gestionnaire ghetto au sein desquels se développent diverses activités criminelles comme la prostitution ou le trafic de drogue.
La tomate, c’est une histoire où tout le monde exploite celui qui est en dessous de soi dans la filière : le travailleur agricole par l’agriculteur, l’agriculteur par l’industrie de transformation, l’industrie de transformation par la grande distribution désormais entre les mains de fonds d’investissement.

À lire, à écouter