Catégorie : Podcast

Jeunesses africaines en exil, un podcast en 4 épisodes sur les MNA

La Série Documentaire donne la parole aux Mineurs Non Accompagnés (MNA) originaires d’Afrique subsaharienne. Au terme d’un voyage long et dangereux, ils butent en France sur un parcours semé d’embûches pour être reconnus mineurs et aller à l’école.

1 : Quitter les siens, conjurer le destin
On les appelle les bozayeurs, ces jeunes africains qui quittent leur pays pour tenter leur chance ailleurs. Les motifs de leur départ sont multiples et imbriqués. Seule une minorité d’entre eux parvient en Europe après un long et dangereux voyage. (ici)

2 : Trier, évaluer, la fabrique du mineur non accompagné
Logique de tri, courroie de transmission du contrôle migratoire, la détermination de la minorité et de l’isolement qui offre une protection aux jeunes étrangers arrivés en France est toujours plus décriée, un déni de minorité contraire aux engagements de la France. (ici)

3 : Ni mineurs, ni majeurs, des enfants à la rue
Sans aucuns droits, c’est le sort réservé aux jeunes dont on n’a pas reconnu la minorité et dans l’attente d’un recours auprès du juge des enfants. Ils sont des centaines à la rue à Paris et commencent à s’organiser politiquement. (ici)

4 : L’école, l’ultime refuge
Les Mineurs Non Accompagnés (MNA) attendent des mois, parfois des années, pour accéder à leur vœu le plus cher : l’école. Orientés le plus souvent dans des filières professionnelles, certains, comme Mohammed et Mamadou, se lancent dans de longues études. (ici)

Droit et éthique des migrations

Après le naufrage de l’Andriana en juin 2023, la question du traitement des migrants en Europe se fait toujours plus prégnante. Comment abordons-nous la situation aujourd’hui ? Quel lien entretenons-nous entre droit et migration ? Comment le sens donné à la frontière conditionne-t-il nos actions ?
Pour tenter de répondre aux questions qui émergent à l’occasion d’une analyse du rapport entretenu entre le phénomène migratoire et les notions de droit et d’éthique, François Héran et Didier Fassin sont intervenus chacun leur tour au Collège de France.
Dans sa série intitulée “Les migrations à la lumière du droit”, François Héran explore les problématiques liées à l’appréhension des migrants à l’aune du droit : doit-on suivre le droit migratoire, lié à la politique des pays, ou bien privilégier le caractère fondamental des droits de l’homme ?
Didier Fassin, quant à lui, revient sur le sens donné à la notion de “frontière” dans sa série “Les épreuves de la frontière”. Il la voit comme un outil déterminant notre rapport à nous-mêmes et à l’altérité : “La frontière est un laboratoire où se testent les valeurs et les principes des sociétés européennes, qui accueillent chaleureusement les réfugiés ukrainiens victimes de l’invasion de leur pays et rejettent inflexiblement d’autres réfugiés, afghans ou iraniens, fuyant les persécutions qu’elles n’ont pourtant de cesse de dénoncer. Un laboratoire où sont auscultées les limites de la démocratie et de l’humanité.”

4 épisodes de 58 min (ici)

Amen, itinéraire d’un enfant en exil

L’histoire d’Amen, c’est celle de beaucoup de ces enfants qui, un jour, prennent le chemin de l’exil. Elle commence il y a 19 ans et demi, au Burkina Faso, où il est né…
Enfant pauvre du Burkina Faso, Amen raconte son périple vers « le pays des Blancs ». Laissé à la rue, malgré ses 15 ans, il se jette en 2018 du quatrième étage du tribunal judiciaire de Paris. Sauvé, Amen a obtenu son titre de séjour et passe aujourd’hui son bac.

Écouter ici (5 X 4 min)

Marguerite Aurenche Magistrate, ancienne juge des enfants, détachée au pôle “Défense des droits de l’enfant” auprès de la Défenseure des droits – Entretien

Poussés sur les chemins de l’exil, victimes de la traite des êtres humains parfois également, les mineurs dits « non-accompagnés » arrivent seuls, sans famille ni ressources après un parcours migratoire souvent traumatisant, fait de séparations, de violences et de solitude.
Dans certains cas, un doute subsiste sur leur âge précis et sur leur identité, mais ces situations ne doivent pas cacher la réalité de leur destin dans notre pays : bien souvent, ils ne sont pas considérés exactement comme les autres mineurs. Parfois, ces enfants sont exploités par des réseaux qui s’en servent pour leur compte ; ils subissent la violence spécifique d’être contraints à commettre des délits.
Ces mineurs ont droit à la même protection que tout autre enfant. Un récent rapport de la Défenseure des droits constate que « la situation des enfants migrants s’assombrit au rythme des mesures prises à leur encontre, dans une forme d’indifférence inquiétante ».

Écouter ici (mai 2023 – 59 min)

La vie kafkaïenne de deux mineur·e·s isolé·e·s

Arrivé·e·s en France alors qu’elles·ils sont encore mineur·e·s, elles·ils racontent la façon ubuesque dont elles·ils ont été trimbalé·e·s de foyer en guichet et d’école en apprentissage.
En juin 2019, Mariama quitte la Côte d’Ivoire pour la France. Elle a alors 15 ans et est portée par son amour pour la littérature, son envie d’apprendre. La scolarisation qui lui avait été promise en France ne lui est finalement pas accessible. Elle doit alors se débrouiller seule pour s’en sortir. Mustapha quitte, lui, la Côte d’Ivoire à 17 ans. Son temps, il le passe entre les cours, rechercher un accès à la nourriture et dessiner. Deux parcours marqués par la solitude et l’insécurité, qui n’ont pourtant pas fait disparaître leurs rêves.

À écouter ici (31 min)

Écouter les femmes migrantes

En Europe, la moitié des migrants sont en réalité des migrantes. Pourtant, on ne les entend presque jamais. La journaliste Romane Frachon s’est penchée sur l’invisibilisation de ces survivantes qui fuient leur pays en quête de jours meilleurs.
Dans le premier épisode d’une série de six volets, elle tend le micro aux principales intéressées qui décrivent leurs parcours avec émotion, ainsi qu’à des universitaires, à l’instar de la sociologue Elsa Tyszler, qui dénonce l’intérêt qu’il peut y avoir à donner une image tronquée de la réalité : “On veut montrer des hommes quasi bestiaux et à l’air dangereux pour pouvoir justifier des politiques migratoires éminemment violentes.

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