Pratiques policières du contrôle de la frontière : un an de refoulements (pushbacks) et de déni de droits à la frontière franco-italienne dans le Briançonnais

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Le mouvement citoyen Tous Migrants basé à Briançon dans les Hautes-Alpes publie un rapport exposant les résultats d’une enquête menée durant un an à la frontière franco-italienne dans le Briançonnais sur le dispositif frontalier de contrôle de la frontière.
Ce rapport comprend de nombreux témoignages qui illustrent le non-respect des droits des personnes migrantes ainsi que des pratiques d’entraves à la solidarité envers les personnes réalisant des maraudes dans la montagne.

Lire le rapport (PDF)
Site du mouvement citoyen : ici

Mardi 17 janvier 2023 : ciné-débat à Nîmes

RESF 30, la CIMADE et le cinéma le Sémaphore à Nîmes organisent une rencontre-débat autour du thème des migrations.
Le film fictionnel “Les engagés” d’Émilie Frèche (2022) sera projeté à cette occasion et sera suivi d’un débat animé par RESF30 et la CIMADE.
Venez nombreuses·x participer et échanger avec nous !
Mardi 17 janvier 202318h15 – Le Sémaphore – Séance unique

Synopsis et infos ici (PDF)

Impunité pour la violence étatique fasciste au sein de l’UE

L’enquête ouverte par la justice espagnole sur la mort d’au moins 23 migrants africains ayant tenté de pénétrer fin juin dans l’enclave de Melilla depuis le Maroc a été classée sans suite, faute d’éléments suffisants contre les forces de l’ordre espagnoles.
Le 24 juin, près de 2 000 clandestins, en majorité originaires du Soudan – pays très pauvre miné par les conflits –, avaient tenté de pénétrer dans l’enclave de Melilla, située sur la côte nord du Maroc.
Selon les autorités marocaines, au moins 23 migrants ont péri dans cette tragédie qui représente le bilan humain le plus lourd jamais enregistré lors des tentatives d’intrusion de migrants dans cette enclave ou dans celle de Ceuta, qui constituent les deux seules frontières de l’UE sur le continent africain.

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Mineur·e·s non accompagné·e·s : un guide pour la première évaluation de leurs besoins sanitaires (décembre 2022)

Dans une note d’information du 30 novembre 2022, le ministre de la Santé et de la Prévention et la secrétaire d’État chargée de l’enfance rappellent les bonnes pratiques en matière de santé lors de l’accueil provisoire d’urgence des mineur·e·s non accompagné·e·s.
La loi impose la mise en place, par les conseils départementaux, d’un accueil provisoire d’urgence des mineur·e·s non accompagné·e·s (MNA). Pendant cette période, une évaluation de leur état de santé doit être réalisée.
Ce guide s’adresse « à l’ensemble des services et professionnels responsables de l’accompagnement des personnes se déclarant comme mineures et privées de la protection de leur famille, pendant la phase d’accueil provisoire d’urgence, en amont de la décision du conseil départemental concernant l’évaluation de leur minorité et de leur isolement ».
Le document rappelle que cette première évaluation est « bien distincte de l’évaluation de la minorité et de l’isolement ». Concrètement, un premier entretien doit être réalisé afin de détecter si le·la mineur·e nécessite une prise en charge médicale urgente ou si son état de santé exige un traitement de fond. Par la suite, un examen complet doit être effectué.

Le guide en intégralité (PDF)

De jeunes migrant·e·s campent devant le Conseil d’État dans l’espoir d’une mise à l’abri

Plus de 300 jeunes migrant·e·s, qui se disent mineur·e·s, s’apprêtaient lundi 5 décembre à passer leur quatrième nuit dans des tentes devant le Conseil d’État, malgré le froid et dans l’espoir d’une mise à l’abri. « Je suis ici depuis quatre jours et c’est extrêmement difficile. On dort sur un sol glacé, nos pieds sont congelés. L’eau suinte sur les tentes », a confié à l’Agence France-Presse (AFP) l’un d’eux, originaire du Cameroun et en France depuis quelques mois. Le jeune homme fait partie des plus de 400 jeunes migrants qui vivaient depuis six mois dans un campement d’Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne).

Plus d’infos : Le MondeUtopia56
La chronique de Guillaume Meurice sur les MNA : ici
La question au gouvernement de la députée LFI-NUPES Andrée Taurinya : ici

Usages de drogues et conditions de vie des mineur·e·s non accompagné·e·s : un risque sanitaire combinant question migratoire et vie dans la rue

Une note d’octobre 2022 rédigée par l’Observatoire Français des Drogues et des Tendances addictives (OFDT) fait le point sur le processus de reconnaissance administrative du statut de mineur·e non accompagné·e (MNA) et la caractérisation sociodémographique de cette population. Elle aborde également les usages de drogues de « MNA » (reconnu·e·s ou perçu·e·s comme tel·le·s) observés, depuis 2016, par le réseau des huit sites du dispositif Tendances récentes et nouvelles drogues (TREND) de l’OFDT. Les usages de drogues se concentrent surtout sur quelques médicaments et ne peuvent se comprendre que dans l’intrication entre la vie au pays d’origine, la migration, et leur situation de grande pauvreté en France. Dans ces conditions, l’accès aux soins et à l’accompagnement social de ces usagers de drogues est un enjeu central.
L’OFDT est un organisme public créé en 1993. Il a pour objet d’éclairer les pouvoirs publics, les professionnels du champ et le grand public sur le phénomène des drogues et des addictions et de contribuer à son suivi au niveau européen. Disposant d’une indépendance scientifique, l’OFDT, recueille, analyse, effectue la synthèse et la valorisation des connaissances dans le domaine des drogues et des addictions.

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