
La prochaine cantine solidaire aura lieu
le samedi 22 avril
au Prolé.
Service entre 19h et 20h30.
Attention : pas de réservation Au plaisir de vous retrouver !
Association d’aide aux mineur·e·s non accompagné·e·s
La prochaine cantine solidaire aura lieu
le samedi 22 avril
au Prolé.
Service entre 19h et 20h30.
Attention : pas de réservation Au plaisir de vous retrouver !
Il suscitait des remous depuis son annonce il y a près d’un an. Le projet de loi portant sur l’asile et l’immigration, porté par le ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin, devait arriver en séance publique au Sénat (après avoir été présenté en commission) mardi 28 mars. Son examen a d’abord été repoussé, dans le contexte de la mobilisation contre la réforme des retraites et des violences policières ; avant qu’Emmanuel Macron, lors de son allocution aux JT de 13 heures de France 2 et de TF1 le 22 mars, n’annonce son report et son découpage « en plusieurs textes ».
« Ce n’est pas le moment aujourd’hui de mettre sur la table des textes inflammatoires », a déclaré le chef de l’État, tout en précisant qu’il ne comptait pas enterrer le projet de loi pour autant, s’agissant d’un « grand sujet d’inquiétudes, d’interrogations, d’inconfort pour les Français ». Dans le Journal du dimanche du 2 avril, le ministre de l’intérieur a réaffirmé le souhait que ce texte revienne à l’ordre du jour du Parlement le plus vite possible, vantant des mesures « indispensables » et « très populaires », ainsi qu’une politique ferme contre l’immigration irrégulière.
LA COUR DES COMPTES POINTE LES INSUFFISANCES DE L’ÉDUCATION NATIONALE
Les élèves allophones nouvellement arrivés (EANA) ne sont pas tous traités de la même façon. C’est ce que révèle un nouveau rapport de la Cour des Comptes. A juste titre, 20 000 jeunes Ukrainiens ont été bien accueillis par l’Éducation nationale. On ne peut pas en dire autant des jeunes d’autres nationalités. Le rapport pointe les insuffisances des structures au niveau collège et surtout lycée avec des temps d’attente très longs pour la scolarisation.
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DÉFAILLANCES DANS L’ACCUEIL D’UN MINEUR NON ACCOMPAGNÉ ET LA DÉTERMINATION DE SON ÂGE : LE COMITÉ DES DROITS DE L’ENFANT SANCTIONNE LA FRANCE
Dans des constatations rendues publiques le 6 février 2023, le Comité des droits de l’enfant de l’ONU chargé de veiller à la bonne application de la Convention internationale des droits de l’enfant (CIDE), sanctionne la France pour l’absence de protection d’un mineur non accompagné qui se trouvait à la rue, sans hébergement, sans aucune prise en charge, ni aucun moyen de subsistance.
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REPORT DE L’EXAMEN DU PROJET DE LOI ASILE IMMIGRATION : LES ASSOCIATIONS ET COLLECTIFS NE SONT PAS DUPES
Depuis plusieurs mois, les associations et collectifs dénoncent les effets délétères des mesures contenues dans ce projet de loi sur les droits et conditions de vie des personnes exilées. Mercredi dernier, l’examen du texte en commission des lois au Sénat les a même considérablement aggravés.
Voir la déclaration
Entretien avec Didier Fassin
Anthropologue, sociologue et médecin, Didier Fassin interroge la valeur de la vie humaine et son traitement inégal dans le monde contemporain. Il a multiplié les enquêtes sur trois continents autour de la santé, de la justice, du châtiment et de l’exil.
« Le titre du cours, cette année, est « Les épreuves de la frontière ». Je crois que le traitement des exilés est la grande question morale et un enjeu politique majeur de notre temps. Mes leçons s’efforcent d’éclairer cette situation en montrant comment les frontières se sont transformées au cours des dernières décennies, étendues, renforcées, externalisées, internalisées, et comment les exilés, dont beaucoup fuient toutes sortes de menaces dans leur pays, se retrouvent prisonniers de politiques hostiles qui exposent leurs vies et les réduisent à des conditions dégradantes en Europe, aux États-Unis, au Maghreb et au Moyen-Orient.
Il n’en a pas toujours été ainsi. Le cas des demandeurs d’asile est révélateur. Plus de neuf sur dix obtenaient un statut de réfugié à la fin des années 1970. Le regard porté sur les boat people en mer de Chine était alors plein de sollicitude. Un quart de siècle plus tard, l’Office français de protection des réfugiés et des apatrides accordait l’asile moins d’une fois sur dix. Les milliers d’hommes et de femmes se noyant dans la Méditerranée chaque année ne recevaient plus la même attention. Pour comprendre cette évolution, j’ai proposé le concept d’économie morale, c’est-à-dire la production, la circulation et l’appropriation de valeurs et d’émotions. S’agissant des demandeurs d’asile, en quelques décennies, la société française est passée d’une économie morale de la compassion à une économie morale de la suspicion. »
Lire l’entretien : ici
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L’Assemblée générale d’Ados sans Frontière s’est tenue à la Maison des Adolescents à Nîmes le 11 mars dernier.
Outre les traditionnels rapports d’activités, moral et financier, un riche débat a nourri et enrichi la réflexion autour de l’avenir de l’association et d’une réorientation de ses objectifs.
Vous en trouverez les grandes lignes dans le compte-rendu joint. Bonne lecture !
Compte-rendu de l’AG (PDF)
Un décret-loi controversé impose désormais aux navires humanitaires de faire route « sans délai » vers le port qui leur a été assigné, sans possibilité de porter secours à d’autres migrant·e·s en détresse.
Jusqu’ici, les autorités gardaient les navires de secours en mer plusieurs jours ou semaines, jusqu’à ce que cela devienne invivable d’avoir plusieurs centaines de rescapé·e·s à bord.
Depuis, Rome a revu ses méthodes : l’attribution d’un « port sûr » est désormais plus diligente, mais aussi plus contraignante.
Ainsi, récemment, l’Ocean-Viking a dû entreprendre un long voyage de plus de 1 600 kilomètres à travers les mers Méditerranée, Ionienne et Adriatique. Quatre jours de navigation et autant pour le retour, durant lesquels le navire sera éloigné de son aire d’opération.
« L’impact pour nous, c’est bien sûr une augmentation des coûts », explique Anita Zugarramurdi. « Selon nos prévisions, notre budget carburant risque de doubler sur l’année, détaille Carla Melki, la directrice adjointe aux opérations, présente à bord quelques jours plus tôt. Cela représente 1 million d’euros en plus. »