Auteur : Ados sans frontière

Les évaluations de minorité pratiquées dans le Gard sont contestées

Le réseau nîmois des droits de l’Homme a décidé d’envoyer une lettre à la présidente du Conseil Départemental pour dénoncer les évaluations faites par l’Espélido.
Sont dénoncés notamment le non-respect des recommandations inscrites dans le Guide des Bonnes Pratiques en Matière d’Évaluation de la Minorité et de l’Isolement, ainsi que la non-application de l’article R 221-11 du Code de l’Action Sociale et des Familles.
Le courrier rappelle également que les décisions formulées par l’Espélido sont infirmées dans un très grand nombre de cas par l’institution judiciaire qui reconnaît la minorité des jeunes concernés.
La multiplicité des recours constitue une surcharge inadmissible pour l’institution judiciaire, des avocats et un surcoût financier pour la collectivité (la défense de ces jeunes étant assurée grâce à l’aide juridictionnelle).

Le Réseau Nîmois des Droits de l’Homme est constitué de :
• ACAT ( Action des Chrétiens pour l’Abolition de la Torture)
• Amnesty International
• APTI ( Association pour la Promotion des Travailleurs Immigrants)
• la CIMADE (Comité Inter-Mouvements Auprès Des Évacués )
• LDH (Ligue des Droits de l’Homme)
• OIP ( Observatoire International des Prisons)
• RESF ( Réseau Éducation Sans Frontières)

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Les Centres de rétention administrative (CRA) enferment plus, plus longtemps, et sont plus violents

Le nombre de migrants enfermés dans les Centres de rétention administrative a augmenté en 2023, tout comme la durée moyenne passée dans ces lieux d’enfermement, selon le rapport annuel de cinq associations, dont La Cimade, publié mardi 30 avril. 46 955 personnes ont été enfermées dans des CRA en 2023 (contre 43 565 en 2022) dont 16 969 dans l’Hexagone et 29 986 dans les Outre-mer, selon ces associations de défenses des personnes migrantes.
Les CRA sont utilisés pour retenir les étrangers auxquels l’administration ne reconnaît pas le droit de séjourner sur le territoire français et dont elle a décidé de procéder à leur éloignement forcé. Ils sont retenus pour organiser leur voyage vers un pays qui accepte de les recevoir, le plus souvent celui dont ils ont la nationalité. Disséminés partout en France, ce sont des lieux de privation de liberté. La durée d’enfermement est limitée à 90 jours (sauf en cas d’activités terroristes). En 2023, la durée moyenne en rétention était de 28,5 jours soit une semaine de plus qu’en 2022. Dans le même temps, les expulsions depuis ces centres ont baissé de 15,3 % par rapport à l’année précédente. « Une part significative des éloignements est réalisée hors CRA, mettant à mal l’affichage politique prétendant que la rétention serait le seul moyen pour permettre les éloignements », fustige le rapport des associations.

Plus d’infos

Mobilisation à Alès : samedi 4 mai, 14 h

Des mineurs non accompagnés mal traités
Depuis quelques semaines, une trentaine de jeunes mineurs non accompagnés ont été transférés
à Alès, une quinzaine sont encore hébergés par le 115 à l’hôtel en attendant que les juges statuent sur
leur minorité. Les repas, les questions de santé et d’hygiène sont laissés aux bons vouloirs
d’associations, de collectifs et d’individus bénévoles.
Nous dénonçons cette situation où on confie à des juges surchargés le droit de décider de la
minorité de jeunes migrants. Pendant ce temps (qui dure souvent), les jeunes doivent survivre avec 20
euros par semaine et l’aide de la croix rouge. Cette situation inacceptable est le résultat de décennies de
politique répressive contre les migrants.

Pour la liberté de circulation et d’installation
Contre les lois « immigration »
Rassemblement samedi 4 mai 14h sous-préfecture d’Alès
pour les Mineurs Non Accompagnés

L’île de l’espoir, un reportage vidéo d’Arte

En 2015, les habitants de la petite île d’Ærø, au Danemark, sont très préoccupés par l’ouverture de deux centres d’accueil pour garçons étrangers mineurs non accompagnés : ils craignent que l’île ne soit trop petite pour accueillir un si grand groupe d’étrangers. Mais dès qu’ils font la connaissance des adolescents, une compréhension mutuelle se développe au sein de la petite communauté, et des amitiés se lient pour la vie.

Voir le reportage (52 min) : ici

Les mineur·e·s non accompagné·e·s à la une de La Marseillaise Occitanie

Marie-Claude TORDO, co-présidente d’Ados sans Frontière, est cette semaine le grand témoin de l’hebdomadaire La Marseillaise Occitanie. Elle présente tout le travail effectué par les associations gardoises pour accompagner et venir en aide aux jeunes migrant·e·s arrivé·e·s à Nîmes. Les risques liés à la santé, l’accès à l’éducation, les conditions de vie sont ainsi abordés dans la plus grande clarté.

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À Toulouse, les jeunes migrants chassés de partout

Plus d’une centaine de jeunes étranger·e·s en attente de reconnaissance de leur minorité ont été expulsé·e·s le 23 février d’un squat occupé durant un an. Elles·ils errent depuis d’hébergement en hébergement. Six d’entre eux ont été placés en rétention administrative.
Une nouvelle illustration de la gestion erratique des mineur·e·s non accompagné·e·s (MNA) au sujet desquel·le·s les autorités françaises se renvoient la patate chaude, laissant ces jeunes, mineur·e·s ou pas, tributaires des seuls ressorts de solidarité militante et associative. Dans une tribune publiée le 28 février sur Mediacités Toulouse, en soutien aux jeunes du collectif AutonoMIE, une quarantaine d’associations et d’organisations politiques ont dénoncé un État qui ne cesserait de durcir « la chasse aux mineurs isolés ». Né il y a un peu moins de dix ans, AutonoMIE accompagne les jeunes migrant·e·s débarquant à Toulouse en tant que mineur·e·s isolé·e·s.

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