Catégorie : Mineur·e·s non accompagné·e·s

L’accompagnement des mineur·e·s non accompagné·e·s dits « mineur·e·s isolé·e·s étranger·ère·s » (ANESM, 2017)

L’Agence Nationale de l’Évaluation et de la qualité des établissements et Services sociaux et Médico-sociaux (ANESM) a publié ces recommandations de bonnes pratiques professionnelles à propos de la Protection de l’Enfance.
Ces recommandations sont notamment les références légales utiles pour l’évaluation des activités et de la qualité des prestations délivrées par les établissements et services.
Elles constituent de repères propres à guider les professionnel·le·s dans leurs pratiques face aux spécificités de l’accompagnement des mineur·e·s non accompagné·e·s. Chaque équipe et chaque structure les adapteront en fonction de leurs missions, de leurs moyens financiers, humains et techniques, des partenariats formalisés à leur disposition.

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Lyon : des habitants de la Croix-Rousse ouvrent un squat pour les mineur·e·s isolé·e·s

« La Métropole (de Lyon) abandonne des mineur·e·s isolé·e·s à la rue ».
C’est par ces mots qu’un collectif d’habitant·e·s du quartier de la Croix-Rousse, dans le 4e arrondissement de Lyon, a souhaité dénoncer une situation « qui n’a malheureusement plus rien d’exceptionnel ».
Pour venir en aide à certain·e·s migrant·e·s installé·e·s dans des tentes au niveau de la montée de la Grande Côte, ce collectif nommé « collège sans frontières » a décidé lundi dernier d’occuper des appartements « vides depuis des années », appartenants aux HCL place Chardonnet.
« Le squat n’est pas une solution pour des mineur·e·s isolé·e·s mais face à l’inaction des pouvoirs publics, c’est la moins mauvaise que nous ayons trouvée », précisent les militant·e·s.

Le rapport sénatorial sur les mineur·e·s non accompagné·e·s est publié

La commission des affaires sociales et la commission des lois ont conjointement adopté le rapport d’information sur les mineur·e·s non accompagné·e·s.
Hussein Bourgi, Laurent Burgoa, Xavier Iacovelli et Henri Leroy, rapporteurs de la mission d’information, appellent à structurer en une véritable politique nationale la prise en charge actuellement peu cohérente, coûteuse et porteuse de risques d’un public particulièrement vulnérable.
La présence sur le territoire national de nombreux jeunes étranger·ère·s se présentant comme mineur·e·s non accompagné·e·s (MNA) suscite des inquiétudes et des tensions entre collectivités publiques. Les rapporteurs ont choisi d’aborder la question sous trois angles : celui de la régulation des flux et de l’entrée dans le dispositif d’accueil de MNA ; celui des problématiques de sécurité posées par certains jeunes isolé·e·s, en évaluant le rôle éventuel de filières criminelles ; enfin, celui de la préparation de la sortie de la minorité des jeunes pris·es en charge au titre de la protection de l’enfance et de leur accompagnement vers l’autonomie.

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Rapport sur la santé mentale des mineur·e·s non accompagné·e·s

Dans le rapport « La santé mentale des mineurs non accompagnés – Effets des ruptures, de la violence et de l’exclusion » paru aujourd’hui, Médecins Sans Frontières (MSF) et le Comede (Comité pour la santé des exilé·e·s) alertent sur les conséquences de l’exil et de la politique de non-accueil de la France sur la santé mentale d’un nombre important de mineur·e·s non accompagné·e·s (MNA) qui ne sont pas pris·es en charge par l’Aide sociale à l’enfance (ASE).
En plus de majorer les pathologies psychiques préexistantes, les conditions de vie précaires des MNA favorisent l’apparition de nouveaux troubles. En effet, parmi les 395 patient·e·s des psychologues, 50% sont atteints de troubles réactionnels à la précarité et 37% de syndromes psychotraumatiques. Ces constats sont le fruit de plus de trois ans de pratique clinique auprès des MNA dans le centre d’accueil de jour situé à Pantin en Ile-de-France.

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Le rapport en PDF : ici

Les « moments MNA », espace-temps transitionnels

Présentation d’une étude qui s’applique à mieux cerner la « transition des jeunes en ce moment particulier » (en France, sous couvert de la protection de l’enfance) entre un monde (l’enfance, le pays natal) à un autre, celui de l’âge adulte qui leur faudra préparer et vivre dans un autre pays.

PRADES J-L. (2021, Mai). Les moments « mna », espaces-temps transitionnels. In Les Cahiers de l’Actif.

n°540-541, pp. 165-204.

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Dans le Gard, le nombre de mineur·e·s étranger·e·s se stabilise

Dans le Gard, la polémique a éclaté il y a deux ans. Le socialiste Denis Bouad, alors président du Conseil départemental, soumet au vote une rallonge de six millions d’euros pour abonder le budget des mineur·e·s non-accompagné·e·s. C’est quasiment le double de ce qui a été prévu. Dans ces mineur·e·s non-accompagné·e·s, l’on retrouve 1 200 mineur·e·s d’origine étrangère.
« Aujourd’hui, le dispositif est maîtrisé mais c’est aussi en raison de la crise sanitaire et de la fermeture des frontières », commente Maryse Giannaccini, vice-présidente en charge de la Petite enfance.
Les mois passent, le nombre de mineur·e·s accompagné·e·s diminue. Selon nos informations, environ 503 jeunes sont actuellement pris en charge (237 mineur·e·s non-accompagné·e·s, 251 majeur·e·s ancien·ne·s mineur·e·s non-accompagné·e·s- 20 en attente du résultat d’évaluation). Pour rester dans les chiffres, Maryse Giannaccini souligne que « en terme de flux plus général du 1er janvier au 24 septembre, il y a eu 7 510 mineur·e·s non-accompagné·e·s accueilli·e·s en France dont 88 dans le Gard. Ça fait 1,08% des mineurs. Ce n’est pas beaucoup. »

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