De jeunes migrant·e·s campent devant le Conseil d’État dans l’espoir d’une mise à l’abri

Plus de 300 jeunes migrant·e·s, qui se disent mineur·e·s, s’apprêtaient lundi 5 décembre à passer leur quatrième nuit dans des tentes devant le Conseil d’État, malgré le froid et dans l’espoir d’une mise à l’abri. « Je suis ici depuis quatre jours et c’est extrêmement difficile. On dort sur un sol glacé, nos pieds sont congelés. L’eau suinte sur les tentes », a confié à l’Agence France-Presse (AFP) l’un d’eux, originaire du Cameroun et en France depuis quelques mois. Le jeune homme fait partie des plus de 400 jeunes migrants qui vivaient depuis six mois dans un campement d’Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne).

Plus d’infos : Le MondeUtopia56
La chronique de Guillaume Meurice sur les MNA : ici
La question au gouvernement de la députée LFI-NUPES Andrée Taurinya : ici

Usages de drogues et conditions de vie des mineur·e·s non accompagné·e·s : un risque sanitaire combinant question migratoire et vie dans la rue

Une note d’octobre 2022 rédigée par l’Observatoire Français des Drogues et des Tendances addictives (OFDT) fait le point sur le processus de reconnaissance administrative du statut de mineur·e non accompagné·e (MNA) et la caractérisation sociodémographique de cette population. Elle aborde également les usages de drogues de « MNA » (reconnu·e·s ou perçu·e·s comme tel·le·s) observés, depuis 2016, par le réseau des huit sites du dispositif Tendances récentes et nouvelles drogues (TREND) de l’OFDT. Les usages de drogues se concentrent surtout sur quelques médicaments et ne peuvent se comprendre que dans l’intrication entre la vie au pays d’origine, la migration, et leur situation de grande pauvreté en France. Dans ces conditions, l’accès aux soins et à l’accompagnement social de ces usagers de drogues est un enjeu central.
L’OFDT est un organisme public créé en 1993. Il a pour objet d’éclairer les pouvoirs publics, les professionnels du champ et le grand public sur le phénomène des drogues et des addictions et de contribuer à son suivi au niveau européen. Disposant d’une indépendance scientifique, l’OFDT, recueille, analyse, effectue la synthèse et la valorisation des connaissances dans le domaine des drogues et des addictions.

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Visio-conférence de la Ligue des Droits de l’Homme : « Immigration et droits des jeunes »

Cette année , le 20 novembre, la CIDE a fêté ses 33 ans. À cette occasion, La Ligue des Droits de l’Homme a souhaité lancer une campagne jeunesse.
Le but de cette campagne est de faire entendre les problèmes de l’enfance et de la jeunesse et de faire des propositions.
Trois sujets ont été abordés lors de cette visio-conférence :

  • Les MNA : contestation de minorité et d’identité
  • Les jeunes majeurs sortis de l’ASE
  • Les parents étrangers d’enfants français

Compte-rendu de la conférence (PDF)

“Les droits de l’enfant ne se discutent pas”, une tribune signée par une soixantaine de députés NUPES

Près de soixante député·e·s Nupes, parmi lesquel·le·s Danièle Obono, Louis Boyard, Mathilde Panot, Sandra Regol, Sandrine Rousseau et Aurélien Taché, dénoncent, dans une tribune au « Monde », la « carence des institutions » à l’égard des mineur·e·s étranger·ère·s isolé·e·s, abandonné·e·s à la rue. Ils·elles demandent notamment que la « présomption de minorité » soit inscrite explicitement dans la loi.

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Du 18 novembre au 4 décembre 2022 : le Festival des Solidarités à Nîmes

Un collectif d’associations nîmoises (dont Ados sans Frontière) organise une série de manifestations dans le cadre de la 25e édition de Festisol.
Il s’agit de mieux faire entendre toutes les voix qui portent la solidarité internationale et l’ouverture aux autres cultures, pour renforcer les capacités de mobilisation citoyenne face aux enjeux démocratiques, sociaux et climatiques.
Notez en particulier la date du 26 novembre, journée Festimonde, qui proposera -outre des interventions musicales de différents groupes musiques du monde- une présentation de notre association, des témoignages de jeunes, avant un repas solidaire proposé par Réfugiés Bienvenue Nîmes.
Venez nombreux·ses !

Le programme complet de Festisol : ici (PDF)
La journée Festimonde : ici (PDF)
Le repas solidaire : ici

Violations des droits des personnes sauvées par l’Ocean Viking

Suite à leur débarquement du bateau humanitaire Ocean Viking, toutes les personnes enfermées dans la zone d’attente de Toulon ont demandé l’asile. L’Anafé (Association Nationale d’Assistance aux Frontières pour les Étrangers) dénonce le choix des autorités de priver de liberté ces personnes en demande de protection internationale alors que ces mêmes autorités n’ont pas nié l’état psychologique dégradé dans lequel elles se trouvent après un long parcours au cours duquel elles ont failli se noyer et après avoir été débarquées d’un bateau de sauvetage sur lequel elles avaient passé 21 jours. Or, la procédure d’asile à la frontière est une procédure d’asile « au rabais », réalisée dans l’urgence mais aussi dans un lieu d’enfermement, quelques heures seulement après le débarquement.
Les personnes sauvées par l’Ocean Viking sont victimes de violations de leurs droits fondamentaux dans ce lieu d’enfermement qui n’a rien d’un village de vacances : violations du droit d’asile, personnes portant des bracelets avec numéro, absence d’interprétariat, absence de suivi psychologique effectif, pas de téléphones disponibles et pas de visites de proches, pas d’accès à un avocat ou à une association de défense des droits.

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