Auteur/autrice : Ados sans frontière

Les mineur·e·s non accompagné·e·s en Occitanie

Le Carif-Oref Occitanie (Centre d’Animation, de Ressources et d’Information sur la Formation et Observatoire Régional de l’Emploi et de la Formation) intervient en appui des politiques emploi-formation de l’État, de la Région, des partenaires sociaux.
Association loi 1901, le Carif-Oref Occitanie est financé par l’État et la Région avec le soutien du FSE. Sa gouvernance quadripartite est composée de l’État, la Région et les partenaires sociaux (employeurs et salariés).
Le Carif-Oref Occitanie a publié en 2022 un rapport concernant les MNA en Occitanie.

Les chiffres clés :
1 090 personnes reconnues mineur·e·s non accompagné·e·s en Occitanie en 2021 (- 56 % par rapport à 2019)
1 039 MNA confié·e·s aux départements occitans
15 % des MNA sont originaires du Mali, 16 % de la Guinée
Au niveau national en 2021 :
96 % des MNA sont des garçons
69 % ont entre 15 et 16 ans

Lire le rapport (PDF)

Marguerite Aurenche Magistrate, ancienne juge des enfants, détachée au pôle “Défense des droits de l’enfant” auprès de la Défenseure des droits – Entretien

Poussés sur les chemins de l’exil, victimes de la traite des êtres humains parfois également, les mineurs dits « non-accompagnés » arrivent seuls, sans famille ni ressources après un parcours migratoire souvent traumatisant, fait de séparations, de violences et de solitude.
Dans certains cas, un doute subsiste sur leur âge précis et sur leur identité, mais ces situations ne doivent pas cacher la réalité de leur destin dans notre pays : bien souvent, ils ne sont pas considérés exactement comme les autres mineurs. Parfois, ces enfants sont exploités par des réseaux qui s’en servent pour leur compte ; ils subissent la violence spécifique d’être contraints à commettre des délits.
Ces mineurs ont droit à la même protection que tout autre enfant. Un récent rapport de la Défenseure des droits constate que « la situation des enfants migrants s’assombrit au rythme des mesures prises à leur encontre, dans une forme d’indifférence inquiétante ».

Écouter ici (mai 2023 – 59 min)

Lieux de rencontre et d’échanges

Su Casa

L’ancien restaurant “Le Baobab” est désormais un tiers-lieu alimentaire géré par la Croix-Rouge. Il offre un accueil inconditionnel et propose midi et soir un repas gratuit, dans les conditions de restauration classique.

Café d’Anaïs

Ados sans Frontière tient une permanence au Café d’Anaïs chaque 2e mardi du mois, de 17h à 19h.

Voir la nouveauté

Darmanin ne fera pas sa loi !

Nous voulons plus que jamais être solidaires envers les personnes qui dans notre pays, jour après jour, sont discriminées, sont criminalisées, sont expulsées.
A l’approche du débat sur l’immigration , notre vigilance doit être à 100 pour 100 intacte, restons mobilisé·e·s, nos luttes doivent continuer, les immigré·e·s sont des composantes essentielles à notre monde.

Rassemblement samedi 29 avril 2023 à 10h30 devant le palais de justice – Esplanade, à Nîmes.

Plus d’infos

Uber et compagnies : les travailleurs sans papiers toujours en bout de chaîne

Lorsque l’on évoque le capitalisme de plateforme, vient immédiatement en tête le nom d’une entreprise : Uber. En une dizaine d’années à peine, le modèle qu’elle incarne a su s’imposer dans les habitudes de consommation de millions de consommatrices et de consommateurs à travers le monde, inspirant à la fois fascination et répulsion au regard de l’ébranlement que son développement a provoqué dans les secteurs d’activités concernés.
Des milliers de travailleurs « indépendants » exercent leurs activités pour le compte de ce type de plateforme sans la protection du statut de l’emploi : il n’est alors plus question de droit du licenciement, d’accès à l’assurance-chômage et au régime salarié de la sécurité sociale, de règlementation en matière de temps de travail ou de salaire minimum, de droit aux congés payés, etc. Les faibles rémunérations (parfois à peine plus d’1 € la course) imposent de fait aux travailleurs les plus précaires une mise à la tâche sans relâche, parfois sept jours sur sept, sans que cela leur offre la garantie de manger à leur faim.

Un article de Barbara GOMÈS
(Maîtresse de conférences à l’Université d’Avignon)
paru dans la revue « Plein droit », n°135 (2022-4)
À lire ici